3 mai 2024
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🗣 Roland Romeyer, président de l'ASSE, s'est exprimé ce matin

Roland ROMEYER - 18.12.2013 - Paris Saint Germain / Saint Etienne - 1/8Finale Coupe de la Ligue Photo : Dave Winter / Icon Sport

En cette journée d'anniversaire, Roland Romeyer, président de l'ASSE, s'est exprimé sur RCF.

Roland Romeyer :

« Bonjour, je suis le président de l’AS Saint-Étienne et je vais vous raconter la victoire de la coupe de la ligue en 2013.

Pour les quarts, il y avait le tirage au sort. Nous étions tous en train de manger au réfectoire. Et au tirage le PSG … mais à Geoffroy Guichard. Tout le monde commence à dire à le PSG : C’est cuit. Je n’étais pas de cet avis. Je préfère jouer le PSG chez nous à Geoffroy Guichard que jouer contre eux en finale au Stade de France. D’ailleurs, si on va au Stade de France, j’irai en vélo !

Ça a commencé comme ça. Sur une boutade. Mais Geoffroy Guichard on se qualifie contre Paris. Donc après il y a les demi-finales. On tire chez nous Lille. À la fin du temps réglementaire, match nul. Les penalties. Mollo rate son penalty. Tout le monde se dit que c’est cuit. Mais le lillois rate. Il prend totalement Ruffier à contre-pied. Et la balle va tout doucement taper le poteau. On est donc à égalité au penalty. Et après on gagne. Qualifié pour la finale. Magnifique. Les gars maintenant il faut s’exécuter.

SUPPORTERS SAINT ETIENNE - ENVAHISSEMENT DU TERRAIN - 15.01.2013 - Saint Etienne / Lille - 1/2 finale de la Coupe de la Ligue 2012/2013

Du coup, on réunit 42 gars, 42 vélos, 42 personnes qui voulaient monter. Le lundi avant la finale, on part tous de Geoffroy-Guichard en vélo, direction le Stade de France.

Petit à petit, l’ambiance monte. Nous on se prend au jeu avec les gens qui nous encouragent. On traverse Paris sans mettre le pied par terre à vélo. Et on arrive devant le Stade de France habillé avec l’équipement des Verts. C’était fabuleux.

Il y avait plus de stéphanois que de rennais. Dans une ambiance très conviviale. C’était très joli.

On sentait la tension dans le vestiaire. Chaque joueur se prépare à sa manière. C’est quelque chose d’important dans la carrière d’un joueur. La plupart ont leur rythme. On sent qu’ils sont très concentrés. Il y a très peu de bruit. Ils pensent à leur match.

Pour moi, le Stade de France est mythique. Il y a eu de très grands matchs dans ce stade. Tu vis quelque chose de fabuleux. Une finale, ça ne se joue pas, ça se gagne.

Le but de Brandao n’est pas une libération. Chacun réagit à sa façon. Moi je veux je suis quelqu’un qui ne manifeste pas ma joie dans les tribunes lorsqu’un but est marqué. Ce jour-là, je vois beaucoup de gens qui sautent en se disant que c’est super. Mais imaginons 5 minutes plus tard les autres qui marquent, tu auras l’impression de prendre une pêche dans la figure. Moi, c’est à l’intérieur. Bien sûr que je suis heureux. Mais le stress est là jusqu’à la fin.

L’état d’esprit à la mi-temps, c’est qu’il y’a 0-0. Le coach donne quelques consignes. Ça parle très peu. On peut de tactique vis-à-vis de l’adversaire. Tout le monde est concentré pour la deuxième mi-temps. Il ne faut pas se dire qu’on a de l’avance, il faut essayer d’en marquer un second.

C’est une bagarre. C’est un match où on était plutôt à notre avantage. Il y a eu très peu d’occasions.

On a envie de tuer le match. Il en faudrait un ou deux de plus. Mais il n’y a rien qui arrive. On reste donc à la merci de l’adversaire. Le stress, constant jusqu’au bout.

Au coup de sifflet final, il y a eu des explosions de joie, des gens qui s’embrassent. C’est très très fort. Moi en ce qui me concerne, je suis un affectif. L’humain est le plus important pour moi. Dans le football, on donne du bonheur aux gens quand il y a des résultats comme ça. Juste là-dessus, on est heureux de voir des sourires et des yeux qui brillent. C’est fabuleux.

joie de Brandao et de Pierre Emerick Aubameyang (St Etienne)

C’est la victoire d’une équipe. Je revois encore Jérémy Clément avec son plâtre. Je vois encore Bayal Sall j’étais triste car le coach avait fait jouer Kurt. Mes joueurs, je les aime.

C’était merveilleux, ils étaient heureux. Apporter une coupe, comme ça, on pouvait être très fier.

A l’aéroport, il y avait déjà beaucoup de monde. Il y avait effectivement beaucoup de monde qui nous attendait. Les gens sont fiers. Après, il y a le bus. Et là on se dit, merde, c’est incroyable tout ce monde. Le bus impérial avance à deux à l’heure. C’est très difficile de traverser cette foule.

Jusqu’à la Mairie, c’était inimaginable. Au Stade de France, il y a du monde ça fait plaisir. Mais les rues de la ville, c’est quelque chose. Sur les balcons, de partout, il y avait du monde. C’était incroyable. L’ambiance était incroyable. C’était impressionnant.

Je l’avais dit à un Maire ici. On ne dit pas quand le bâtiment va tout va. À Saint-Étienne, quand l’ASSE va Saint-Étienne va bien.

C’est un grand moment. Malheureusement, le président, je n’en ai pas vécu d’autres à ce point. Ce sont des moments qui ont marqué ma vie. C’est mon ADN."

Joie de Roland ROMEYER / Christophe GALTIER / Dominique ROCHETEAU - 20.04.2013 - Saint Etienne / Rennes - Finale de la Coupe de la Ligue
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