La situation étant toujours bien floues à l’heure où j’écris ces lignes, je vais me permettre de ne pas évoquer le jeu de chaises musicales qui se joue en interne. Même s’il est plaisant d’être supporter d’un club décidément pas comme les autres - ce qui permet de ne jamais vraiment s’ennuyer - je dois bien avouer mon impatience de voir tout cela se régler au plus vite désormais. Dans la mesure où l’on n’oublie de remercier personne.
« Les faits, Pénélope, les faits ». Et bien, nous allons (un peu) mieux figurez-vous. Cette victoire en terre nîmoise m’a personnellement requinqué et me permet de rétorquer fièrement que « ça ne va pas durer » aux attaques sournoises de mes collègues de bureau (alors que ces dernières semaines, j’avais plutôt tendance à baisser la tête et à retourner à mon poste pour m’enfoncer des agrafes dans les doigts...vous devriez essayer, ça calme). Nous n’avons donc plus qu’à espérer qu’une telle victoire (je n’emploierai pas le terme « hold-up » mais enfin ça y ressemblait) aura également fait beaucoup de bien au mental de nos Verts et qu’ils ne se présenteront pas en agneaux face aux Loups de Wolfsburg.
Parce que même si elle n’a toujours pas affronté de véritable cador en Bundesliga, l’équipe wolfsburguienne a prouvé sa solidité avec 3 victoires et 3 nuls en 6 matchs de championnat. C’est donc bien une formation wolfsburguaise invaincue (à ce jour la seule avec le Bayern) qui vient défier nos Verts à Geoffroy Guichard. Ajoutez à cela une victoire 3-1 lors du premier match de Ligue Europa face aux ukrainiens d’Oleksandria et vous obtenez un adversaire qui sera probablement très difficile à manier.
Même si elle ne scellerait pas complètement notre sort européen, une défaite ce jeudi après celle de Gand, ne nous mettrait pas en situation très confortable. Le soir semble donc bien choisi pour se servir de la solidité – au moins défensive – affichée dimanche à Nîmes pour retrouver un football costaud à tous les niveaux.
Le match dans le match
Palencia toujours sur le carreau, il est fort probable que l’ami Debuchy soit notre latéral droit ce jeudi (tout comme dimanche soir...on t’espère bien en forme Mathieu). Les Loups de Wolfsburg jouant dans un joli 3-4-2-1, le défenseur le plus prolifique de L1 devrait donc avoir fort à faire face aux dédoublements de deux sacrés clients sur le côté gauche. En effet, auteur de 4 buts en 6 matchs, toutes compétitions confondues, le jeune international croate Josip Brekalo animera l’aile gauche de l’attaque wolfsburguinoise tandis que Jérome Roussillon, ancienne connaissance montpelliéraine, sera chargé de maîtriser tout le flanc gauche. Courage Mathieu, on est avec toi...
Et puis bien entendu, nous aurons le plaisir de retrouver un pur produit de notre centre de formation en la personne de Joshua Guilavogui. Ce sera donc là-aussi un match dans le match dans la récupération au milieu du terrain, si et seulement si M’Vila arrive à retrouver son niveau.
La causerie d’avant-match
« Bonjour à tous. Vous le sentez ? Ce parfum d’Europe !
Je vais vous demander à tous d’oublier, le temps d’un match, la situation dans laquelle nous sommes.
En tout cas, moi, je vais essayer.
Alors oui, on a fait un mauvais début de saison, mais vous m’avez prouvé dimanche que vous aviez assez de volonté pour vous en sortir tous ensemble. Alors ce soir, on oublie le championnat et on se mobilise pour ce qui pourrait être une très belle soirée de coupe d’Europe.
Je sais que dans les têtes il y a aussi le derby de dimanche, mais il faut que vous arriviez à faire abstraction. Ce soir c’est autre chose, ce soir c’est l’Europe les gars ! Vous savez très bien qu’ici, les matchs européens ont une saveur particulière. Et ceux qui ne le savent pas encore vont le découvrir. Le peuple stéphanois, le peuple vert, les mecs, ils ne demandaient que ça ! Et vous leur avait offert avec cette belle quatrième place l’année dernière. On ne peut pas manquer notre match ce soir. On n’a pas le droit ! Passer à travers ce serait avouer que ça n’a servi à rien... Mais de toute façon je n’y crois pas. Vous allez vous en rendre compte très vite que c’est impossible de passer à côté de ce match. On ne peut pas trembler quand 30 000 personnes sont derrière nous. On ne peut qu’être porté par cette ferveur. Allez les gars ! Allez les Verts ! »
Crédit photo : Icon Sport