4 mai 2024
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🗣️ Jean-Philippe Krasso déclare sa flamme aux supporters des Verts

17 Jean-Philippe KRASSO (asse) during the Ligue 2 BKT match between Bordeaux and Saint Etienne at Stade Matmut Atlantique on March 4, 2023 in Bordeaux, France. (Photo by Romain Perrocheau/FEP/Icon Sport)

Jean Philippe Krasso était hier soir sur un live Instagram. Il a balayé de nombreux sujets sur son cas personnel et sur l'évolution de sa carrière. Extraits.

L'aventure coupe de France avec Epinal ?

Une aventure incroyable avec l'équipe qu'on avait, l'atmosphère était incroyable. En plus de ma signature à Saint-Étienne, il y a Mickael Biron qui a signé à Nancy. La première année, il fait une super saison en L2 en marquant 13 buts. Aussi, Adel Berkane a signé à Troyes. Il n'y a pas eu d'autres signatures dans le monde pro même s'il y a eu beaucoup de mouvements.

Quand tu étais en N2, tu te voyais en L1 ou pas ?

À mon arrivée à Schiltigheim, les gens me disaient que j'avais des qualités. Ça me disait "c'est trop facile pour toi", "tu n'as rien à faire là" sauf qu'en match c'était loin d'être facile. Ça a été une année très bizarre pour moi. Je pensais qu’en signant à Schiltigheim en N2, j'allais marquer plein de buts et signer en L1 ou L2 la saison d'après. Mais enfaîte pas du tout ! Ensuite je signe à Epinal et je sors de ma tête le fait de dire "il faut que l'année prochaine je signe dans le monde pro". Je me suis simplement dit : je suis à Epinal et il faut que je sois bon en N2 ! Ça m'a dispersé de penser comme ça donc même si j'ai peut-être les qualités pour jouer plus haut, je me concentre sur l'actualité et sur le fait de performer en N2. Je pense que les clubs pros, il regarde la N2 mais si tu n’es pas bon et tu ne marques pas même si tu as des qualités ça ne suffit pas. Ça ne les convainc pas les clubs de te signer ! C'est donc à partir de ce moment-là que j'ai changé de mentalité et ça a tout changé. Ça m’a servi pour la suite. C'était comme ça qu'il fallait penser et pas autrement.

Jean Philippe KRASSO of Epinal scores his penalty during the French Cup Soccer match between Epinal and Saint-Etienne on February 13, 2020 at Stade Marcel Picot in Nancy, France. (Photo by Baptiste Fernandez/Icon Sport)

Quelle différence entre le monde semi-pro et pro ?

Pour moi c'est le rythme et la qualité technique. Entre la N2 et la L1 il y a un gouffre mais c'est aussi le cas entre la L2 et la L1. Pour moi en L1, les équipes elles sont rodées avec une bonne base technique. En N2, tu as des joueurs "charbonneurs" qui sont aussi en L1 mais avec une base technique bien supérieure. Le rythme aussi est totalement différent, il y a beaucoup plus de courses à hautes intensités.
Ce que je dis ça vaut aussi pour la L2 et la L1. Il y a un bon écart entre les 2 championnats.

Ton 1e match pro

C'est un rêve. Je signe pro avec l'ASSE pendant le COVID après notre match en coupe de France avec Epinal contre eux. Je reprends avec Saint-Etienne et on joue la finale de coupe de France de la saison d'avant contre le PSG (à cause du COVID). Vu que c'était une autre année, j'avais le droit de jouer. Eh oui, on ne se débarrasse pas de moi comme ça (rires).

C'était un rêve, moi Neymar et tout c'était sur FIFA. Là j'arrive au match je vois Neymar à 10m de moi. Je me dis en vrai il est petit (rires). Après c'était un truc incroyable pour moi. Je voyais des mecs que je n’imaginais même pas en vrai. Et même à Saint-Étienne tu avais des mecs avec des grosses carrières à ce moment-là attention ! Je me disais que j'étais avec des mecs que je regardais sur YouTube et que même à l'entraînement je n’arrivais pas à faire ce qu'il faisait (rires). Pour moi c'était un kiff total. Dommage qu'on ait perdu car on avait fait un bon match. J'ai eu la chance de rentrer à la fin du match et j'ai essayé d'éliminer Thiago Silva mais il n’était pas d'accord (rires). C'était dingue, il n'y avait pas mieux pour mon premier match pro ! C'est mon plus beau souvenir. Je signe dans un grand club et je joue contre un gros club qui a de grandes stars. Dans ma tête c'était un truc de fou. Une grande fierté.

Ton joueur modèle ?

Il y en a 2 : Didier Drogba et Arjen Robben. Le premier, tu comprends pourquoi (rires) (ndlr : vedette du football ivoirien). Et Robben avec son pied gauche. Toute sa carrière il a fait la même chose. Tellement talentueux. Après je me suis inspiré de beaucoup de joueurs notamment ceux qui jouent des grands matchs. J'essayais de m'inspirer, de reproduire et d'intégrer dans mon geste certains gestes.

Qu'est-ce que tu dirais au Krasso d'il y a 5 ans qui était en N2 ?

Je lui mettrais une tarte derrière la tête et je lui dirais concentre toi un peu (rires). Plus sérieusement, je lui dirais de se remettre au travail et de tout mettre en œuvre. Bien bosser et que je récolterais les fruits dans 5 ans, dans 5 mois. C'est sûr que si tu bosses, ça va bien se passer pour moi. Après j'ai rencontré ma femme aussi. Ça m'a apporté de la stabilité. Tu es à la maison, tu es plus posé c'est important et mieux.

Comment on fait pour gérer la pression ?

C'est un peu propre à chacun. Après moi j'ai une personnalité décontractée. Je rigole avant le match, j'écoute de la musique. C'est ma préparation à moi après c'est propre à chacun. Moi si je suis concentré trop longtemps avant le match, je perds de l'énergie. J'ai mon petit rituel avant échauffement ou j'écoute toujours les mêmes musiques.

Le plus blagueur à Saint-Étienne ?

Je dirais Victor Lobry. Enfaîte, il s'arrête jamais. Comme sur le terrain, il a du cardio en dehors, il est sur tout le monde pour chambrer. Des fois tu vas l'attaquer mais il est toujours à fond lui aussi pour contre attaquer. Lui, il s'arrête jamais. Il y a un vestiaire de chambreur, c’est vraiment cool Il y a Cafaro aussi.

17 Jean-Philippe KRASSO (asse) - 22 Victor LOBRY (asse) during the Ligue 2 BKT match between Saint-Etienne and Dijon at Stade Geoffroy-Guichard on February 11, 2023 in Saint-Etienne, France. (Photo by Dave Winter/FEP/Icon Sport)

Le soutien des supporters, ça aide vraiment ?

Bien sûr. Je les entends plus dans les temps morts. Il n’y a pas un meilleur soutien qu'à Saint-Étienne. Ce week-end (à Charléty) c'était n'importe quoi (rires). C'est rare de voir ça encore plus en ligue 2. On peut que leur dire merci.

Ton ressenti après ton 1e but avec la Côte d'Ivoire ?

C'était une énorme fierté et j'ai tout de suite pensé à mes parents. En vrai, je suis ivoirien mais je n'ai pas connu la Côte d’Ivoire comme eux. À ce moment-là, ils étaient tellement contents et c'est ça qui me rendait le plus heureux !

Ton secret pour les penaltys ?

Il faut être un peu non-chaland. Pour moi les penaltys, c'est un jeu avec le gardien ! C'est lui qui donne la solution. Les premiers penaltys c'était facile car ils ne savaient pas comment je tirais. C'était "cadeau". Maintenant, les gardiens ont compris. Ça a commencé avec le gardien de Bordeaux. Je savais qu'il avait étudié ma façon de faire. Heureusement c'est passé. Contre Niort, au lieu de me concentrer et de faire comme d'habitude, j'ai commencé à cogiter. C'est la différence avec celui d'hier (contre le Paris FC).

Le gardien niortais, il fait une pose bizarre. Il a bien joué le coup alors bravo à lui. J'ai vraiment raté, il m'a déstabilisé car j'ai raté mon tir !

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