Dans une interview accordée au journal L'Equipe, SAR Ravichak Norodom revient sur sa tentative d'achat de l'ASSE et expose sa version des faits. Des propos qui révèlent une autre réalité... Sa réalité toutefois.
"En mai, un avocat, Maître Carlos Bejarano, est venu me proposer d'être porteur de ce projet de rachat de l'ASSE. C'était une opportunité. Je suis un privilégié, pas un milliardaire, mais j'ai des amis chinois fortunés qui me soutiennent. Cela fait dix ans qu'ils font des affaires avec ma famille et ils connaissent mon amour pour le football. Or, ils veulent entrer en Europe par ce biais.
J'ai adressé deux offres. La première, de 30 M€, en juin. Refusée. Puis, plus rien. La seconde, de 60 M€, plus 40 M€ à injecter tout de suite dans l'actif du club, sous réserve de l'étude de la data room. Cette seconde offre a été formulée juste après avoir envoyé la garantie bancaire de 100 M€ de la Deutsche Bank.
Lors de ma première offre, j'ai envoyé une lettre de caution signée par le PDG de Soteria Capital, un fonds d'investissement très réputé de Hong Kong et dont la maison mère est Bank of Asia. Nari, mon frère, et moi-même, sommes au board. KPMG l'a refusée, au motif que l'origine des fonds n'est pas vérifiable.
Le journaliste rappelle alors que les signatures qui figurent au bas de la garantie bancaire émanent de Marcus Schenck, qui a quitté la Deutsche Bank il y a trois ans, et de Christian Sewing, qui n'apparaît pas sous ses fonctions actuelles...
"Je n'ai jamais émis ce document ni rencontré Philippe Soulié, le patron de Prolan, à qui j'ai demandé des comptes. Si quelqu'un a fauté, c'est celui qui a émis ce document, Prolan ou la Deutsche Bank. Je n'ai rien à me reprocher. De plus, comme cette lettre n'a pas été utilisée pour entrer dans la data room, je ne vois pas comment il pourrait y avoir une tentative d'escroquerie."