Roland Romeyer, comme il l'avoue depuis quelques temps, prépare avec Bernard Caïazzo le futur de l'ASSE. Cela passe par une transition vers de nouveaux dirigeants à la tête du club. Comme il l'explique lui-même, personne n'est éternel. A 72 ans, on est jeune, mais on aspire peut-être également à passer la main et à se reposer un peu... La stratégie des dirigeants est claire, comme l'explique le président Romeyer dans les colonnes du Progrès, il faut introniser un actionnaire minoritaire et l'accompagner dans sa monté en puissance vers la présidence du club. Mais pas n'importe qui...

« Il y a deux choses capitales pour rester au sommet : maîtriser son outil de travail à travers la gestion du stade et faire appel à un investisseur. Ce sont deux des piliers sur lesquels s’appuient nos concurrents directs. Si nous voulons continuer à les concurrencer, nous devrons passer par là.

Les années passent. On n’est pas éternel. Au départ, nos statuts stipulaient que l’âge limite de la présidence du Directoire était fixé à 70 ans. On a fait une assemblée générale au cours de laquelle on a voté à l’unanimité de prolonger cette date jusqu’à 80 ans. Au cours de cette même assemblée, j’ai dit que je souhaitais faire entrer un investisseur minoritaire.

L’objectif est de procéder par étapes. Nous avons longuement étudié la question avec Bernard Caïazzo avec qui j’ai un pacte d’actionnaires. L’objectif est d’ouvrir la porte à un investisseur qui monte progressivement dans le capital jusqu’à prendre la possession du club. C’est une manière de pérenniser le club dans la durée. De manière douce car les changements de direction, de présidents, à commencer par Roger Rocher, sont toujours intervenus lorsque l’ASSE traversait des périodes difficiles. Notre volonté au contraire est de passer un jour le témoin au sein d’un club en bonne santé, qui sera en mesure de poursuivre sa progression. C’est capital pour sa pérennité. C’est la stabilité à tous les niveaux qui a permis à l’ASSE d’obtenir de bons résultats ces dernières saisons. En 2010, alors que l’ASSE avait un pied en deuxième division, un trou de 14,5 millions d’euros, avec Bernard Caïazzo, nous avons mis en place un projet sportif auquel nous n’avons pas dérogé.

Il y aura un engagement de notre part afin qu’il puisse monter en puissance dans le capital sur une durée que nous aurons déterminée. Nous ne ferons pas n’importe quoi, nous n’ouvrirons pas les portes à n’importe qui. Nous n’avons pas d’urgence, tout sera clair. Nous avons confié le dossier à la banque Lazard. Dès que quelqu’un nous sollicite, nous le mettons en relation avec la banque. Il y a déjà eu pas mal de contacts, le plus récent remonte à lundi dernier. »