"Une situation dramatique", c'est ainsi que Robert Herbin conclut sa chronique hebdomadaire dans le Progrès. Comme à son habitude, le Sphinx analyse avec finesse et justesse la situation des Verts. Il égratigne au passage Roland Romeyer et la relation entre les deux présidents.

"Qu’est-ce que vous voulez dire à l’issue d’un tel match ? Qu’il y avait plusieurs classes d’écart entre les Verts et Monaco. C’est le premier constat que je fais, évidemment. On n’a pas débuté ce match comme il le fallait. On prend un but trop rapidement. Si on veut faire un résultat, il faut se défoncer tout en restant prudent, en sachant défendre. Mais d’emblée, le ballon nous a brûlé les pieds. On a été complètement dépassé.

Lorsqu’on voit les Verts évoluer, on dirait que les joueurs ne se connaissent pas, viennent de se retrouver sur un terrain pour jouer pour la première fois ensemble. Il n’y a aucune cohésion. Tout ce qu’ils font est incohérent. Et puis, le comportement général au sein du club me dérange. Je ne sens pas d’exigence. Le climat est néfaste, le malaise total.

Tout cela m’attriste évidemment et me met en colère par là-même. Dans ce genre de situation, il faut avoir les mots qu’il faut, rassembler ceux qui montrent certaines dispositions et pousser des coups de gueule. Mais quand on voit le comportement qu’a eu Romeyer, il n’y a rien de plus catastrophique pour le club. Il est fou de faire ça, c’est aberrant ! Entre lui et Caïazzo, ça n’a pas l’air d’être le grand amour, non ?

Les joueurs aussi me déconcertent. Étoffer une équipe avec des garçons qui n’ont rien en commun est voué à l’échec. C’est ce qui arrive. Les Verts risquent gros. Je suis déconcerté par cette situation.

Quant à l’expulsion de Ruffier, elle m’a contrarié. On ne peut que se montrer déçu de sa réaction qui est allée au-delà de ce qui est permis. Au final, on n’est pas loin d’une situation dramatique."