Thierry Henry parle de l'entraîneur des Verts dans le JDD, son ancien coach a Monaco. Extraits

"Entraîneur, il faut le temps. Quand Jürgen Klopp est arrivé à Liverpool, ça lui a pris huit mois pour que les joueurs comprennent, que les corps assimilent. Puis il a analysé qui pouvait supporter ça. Il a ramené des joueurs adaptés : Mané puis Salah. Il lui en manquait pour ressortir de derrière : Van Dijk puis Alisson. Quatre ans : champions. Et c'est Klopp! Installer une philosophie, c'est super long.

La base, c'est la confiance. Ceux qui ont installé Pep à Barcelone sont ceux qui sont en place à City. Les anciens coaches qui ont pu bâtir à l'époque n'auraient pas pu le faire maintenant : il faut gagner tout de suite. Quand tu arrives dans un endroit où tu hérites de quelque chose, ça prend du temps.

Ces conditions, c'est ce que je recherche mais ça, c'est Alice au pays des merveilles ! À Montréal, c'était bien parti puis, boum, Covid. Tu ne pouvais pas t'entraîner, on ne jouait jamais à la maison, on était en quarantaine… Je me suis retrouvé dans une situation assez bizarre. Ça n'a rien retiré de mon envie de coacher mais… Ce que vit Claude Puel à Saint-Étienne, par exemple, les gens s'en foutent. La pression sur un coach est terrible.

Du supporter, de la direction, des joueurs et de leur ego… Je ne cherche pas d'excuse - le mec qui se lève à 6 heures pour bosser, c'est la vraie pression -, c'est juste pour dire que je ne suis jamais entré dans le bureau d'un coach pour lui demander comment il allait.

Joueur, je voulais savoir ce qu'il allait m'apporter et ce qu'il allait apporter à l'équipe, basta. C'est dur d'être coach, tu es bien seul.