D'un côté un dénonce "l'archaïsme de la politique punitive de la commission de discipline de la LFP", de l'autre on "soutient le travail de [cette] Commission de Discipline, qui, chaque semaine, se réunit pour juger de manière indépendante les incidents se déroulant dans les stades, et salue la constance de son action."
Entre l'Association Nationale des Supporters et la LFP, le torchon brûle. Alors que la première instance invite au dialogue afin de mettre fin aux sanctions collectives qui punissent injustement bon nombre de supporters, la seconde justifie ces dernières et "regrette ce nouveau communiqué de l’ANS inutilement agressif et qui ne contribue pas à apaiser les débats."
Une posture figée étonnante alors que l'ANS invite au dialogue afin de débloquer une situation qui crispe toutes les tribunes françaises depuis des années. Si nous ne revenons pas sur l'illégalité de l'allumage de fumigènes, nous avons toutefois toujours encouragé les actions ouvrant au dialogue. L'ANS a le mérite de vouloir faire avancer les choses en toute intelligence. Le communiqué de la LFP apparaît ainsi comme une porte claquée au nez des supporters... Voilà qui ne devrait pas apaiser les tensions dans les stades...
Le communiqué de l'ANS
Le communiqué de la LFP
La LFP soutient le travail de sa Commission de Discipline, qui, chaque semaine, se réunit pour juger de manière indépendante les incidents se déroulant dans les stades, et salue la constance de son action.
La LFP rappelle que les seules sanctions prévues au barème par le règlement disciplinaire fédéral, et conformes au Code du Sport, sont des sanctions collectives (amendes, huis-clos partiel ou total).
Retirer les sanctions collectives reviendrait de fait à priver la Commission de tout pouvoir de sanctions alors même que les incidents se multiplient. Depuis le début de la saison, soit après 13 journées de Ligue 1 Conforama, 1390 engins pyrotechniques ont été allumés, soit trois fois plus que la saison dernière à la même journée et un volume supérieur au total observé au cours de l’ensemble de la saison 2015/2016.
La LFP est donc absolument opposée au moratoire sur les sanctions collectives.
La LFP n’est bien sûr pas la seule Ligue à sanctionner les clubs par des sanctions collectives. A titre d’exemple, ces sanctions interviennent lors des matchs de Coupes d’Europe ou dans de nombreux championnats européens. N’oublions jamais que les sanctions collectives sont la conséquence d’incidents graves intervenus lors des matchs.
A l’heure où le dialogue s’intensifie et a permis des avancées notoires et concrètes (tribune debout, référents supporters, tarif visiteurs unique), la LFP regrette ce nouveau communiqué de l’ANS inutilement agressif et qui ne contribue pas à apaiser les débats.
Crédit photo : Icon Sport