Kévin Monnet-Paquet a prolongé son aventure à St-Etienne. Après ans passés en Vert, il s'inscrit donc dans la durée. Malgré des offres alléchantes, il a préféré le projet de l'ASSE et a été touché par la confiance du staff. Il explique ses motivations...

"J’étais parti pour vivre une autre expérience. Et puis, le contact s’est renoué avec Saint-Etienne. J’ai bien réfléchi. Il est vrai que l’on restait sur une bonne dynamique avec de bons matches, un bon groupe, une belle ambiance de travail dans le vestiaire entre nous, et puis dans les tribunes.

À un moment dans ma tête, je me suis dit qu’il était peut-être le moment de partir. C’est normal. J’avais fait mon temps. Quatre ans, comme à Lorient. J’avais vécu beaucoup de choses ici. Le danger, c’était de tomber dans le confort. Et puis, j’ai eu le coach au téléphone. Il me voulait dans son effectif. Il y a un groupe qui se met en place, est en train de se monter. On veut surfer sur ce qu’on a fait la saison dernière. Ça peut être intéressant.

Je suis resté sur Sainté après la fin du championnat et les gens me demandaient ce que je pensais faire. Ils étaient contents que je signe un autre contrat, même si je n’étais pas la priorité. Ça fait plaisir. On est là pour jouer, progresser, avancer. Le truc primordial, c’est que le staff technique te désire. On s’est parlé avec le coach et les choses se sont accélérées. On a discuté. Je n’ai jamais dit que je voulais absolument partir même si dans mon esprit, je me disais que c’était peut-être le moment. J’avais parlé avec le club mais ça ne s’était pas concrétisé. J’ai laissé la saison se terminer tranquillement mais le contact n’a jamais été rompu.

Des contacts ? Effectivement, pas mal. Reims avait un beau projet mais en France, je préférais rester à Sainté. J’ai de la famille à côté, ma femme aussi. Je connais le club. On a un bon groupe. C’est un bon club français. Le coach voulait que je reste. À l’étranger, j’ai eu des contacts. Sans prétention, j’aurais pu aller dans de bons clubs et avoir un beau contrat. Mais au niveau sportif et familial, pour x raisons, ce n’était pas le moment d’y aller.

À choisir, j’ai préféré les cinq, six derniers mois de la saison ! (rires) Dommage qu’il ne soit pas resté une ou de deux journées de plus pour décrocher l’Europe, c’est important pour un club comme Sainté. On voulait accrocher l’Europe, c’est un grand objectif. Quand vous en parlez à tous les joueurs qui ont disputé la Ligue Europa avec Galtier, ils disent qu’ils se sont régalés. On est allé partout en Europe, très loin parfois. On a fait de bons matches à l’extérieur. Ce sont de beaux souvenirs.

Si le coach est resté, ce n’est pas pour rien non plus. Mais on sait très bien que la Ligue 1, c’est compliqué. On a gagné des matches ric-rac. On a eu de la chance à certains moments. C’est un championnat très compétitif, serré. Il nous faut encore quelques joueurs pour faire une très bonne saison. Il y a de la concurrence. Si ça prend, on peut faire quelque chose de bien.

Cette saison, j’ai disputé moins de matches car j’ai souffert d’un tendon rotulien et ma préparation a été tronquée. Sinon, je me blesse rarement. Je ne fais rien d’exceptionnel pourtant. Là, je remplis la caisse mais contre Bordeaux (en amical mercredi dernier), j’étais cramé. Les gars ont repris deux semaines avant. Ce n’est pas simple. J’ai vu qu’on jouait à Bollaert le jour où j’ai signé. C’est un beau clin d’œil (Lens est son club formateur). »

Mon objectif ? Être plus décisif, c’est clair et net. Marquer plus. C’est mon défaut depuis le début de ma carrière. Mais voilà. Le coach me prend la tête avec ça mais il a raison. Il sait que je suis capable d’en mettre plus."

Source : Le Progrès