Jean-Michel Aulas fustige une nouvelle fois la façon dont le PSG dérégule la sphère football. Dirigé par un état, le PSG engage des moyens qui selon lui mettent en péril l'équilibre de la L1. De son côté, Bernard Caïazzo, président du conseil de surveillance de l'ASSE et du syndicat de clubs "Première Ligue" commente...
Jean-Michel Aulas : "Nous générons nos propres ressources, par opposition à un modèle où elles sont apportées par un État, pilonne Aulas. Évidemment, on n'est pas dans la même compétition. Si, demain, le Qatar, Abu Dhabi, l'Azerbaïdjan ou des États exotiques veulent prendre des participations dans des clubs et gérer une compétition, ce serait normal qu'elle ne soit pas régulée. Mais là, en Ligue 1, il y a d'un côté des gens qui ont des budgets qui sont des subventions d'État, avec 800 à 900 millions d'euros par an, et de l'autre ceux qui peuvent générer au maximum de 300 à 350 millions d'euros."
Bernard Caïazzo : "Nasser est un homme qui n'aime pas que l'on mette sur la place publique des critiques sur le PSG et encore moins sur le Qatar. Il n'a pas tort. Néanmoins, au cours des réunions, je vois des rapports courtois de gentilshommes entre Nasser et Aulas. Pour ma part, je suis persuadé que le combat du PSG est celui du football français. Je remarque que ses ressources sont de plus en plus stables et qu'elles correspondent de plus en plus à un modèle économique. 90 % des clubs sont favorables à un PSG fort. Jean-Michel a la liberté d'expression et le droit de dire ce qu'il pense. On peut lui reconnaître sa franchise, mais je préfère l'expression plus posée de Nasser. Même si je sais que l'on ne change pas les hommes…"
Source : L'Equipe