Bernard Caïazzo s'exprime aujourd'hui dans le Figaro et rappelle les nombreux obstacles qui se sont dressés sur la route du football français (et mondial) depuis plusieurs mois. Le président du conseil de surveillance de l'AS St-Etienne se dit inquiet...

[penci_blockquote style="style-2" align="none" author="Bernard Caïazzo - Soure : Le Figaro" text_size="20"]C’est un peu facile de dire qu’on a été trop gourmands. Aujourd’hui, on peut tourner le problème dans tous les sens, l’Europe du foot prend le Covid et ses impacts en pleine face, quand nous, en France, on nous a ajouté l’arrêt du championnat la saison dernière, et du diffuseur principal. Tous les clubs italiens, anglais ou espagnols peinent énormément financièrement à des degrés divers avec des comptes dans le rouge. Avec plus de 90 % des clubs européens en déficit, il est important de prendre un peu de distance et d’éviter les conclusions hâtives. Un chiffre circule ces derniers jours pour des droits TV à hauteur de 740 M€ avec des bonus en fonction de la hausse d’abonnés, soit une baisse substantielle de plus de 30 % ? Tout cela n’est que fiction et, aujourd’hui, personne n’est en mesure d’affirmer ce qu’il va se passer. Le football sans spectateur, c’est comme aller en vacances avec quinze jours de pluie. Il faut un plan Marshall du foot en changeant certaines lois sur la durée des droits TV, les appels d’offres. Mais l’argent ne fait pas tout, le devoir d’un gouvernement, c’est aussi d’être capable de modifier son arsenal législatif pour aider un secteur en difficulté. Par exemple, mettre une loi contre le piratage qui soit plus sécurisante pour les diffuseurs. C’est le cumul des problèmes qui peut tuer notre football professionnel français. Nous sommes dans une situation d’extrême gravité, c’est une évidence.[/penci_blockquote]

Crédit photo : Icon Sport