Thierry Braillard a expliqué dans La Provence les raisons de sa présence au choc ASSE-OM ce dimanche. Il en a aussi profité pour annoncer une nouvelle qui ne devrait pas ravir les supporters : les mesures de sécurité pourraient durer en cette période d'état d'urgence ce qui pourrait vouloir dire que les déplacements de supporters adverses seraient interdits de déplacement pendant les 3 prochains mois...

Le secrétaire d'Etat explique sa présence dans un stade ce week-end...

"Après la période de deuil dont on avait tous besoin, la vie reprend ses droits, le sport aussi et les compétitions redémarrent. Je veux symboliquement aller dans un stade; Patrick Kanner fait de même (le ministre des Sports assistera à Rennes-Bordeaux, demain, ndlr). On veut montrer que l’on peut se rendre dans des stades en toute sécurité parce que, depuis des années, un travail de fond est effectué en lien avec la Ligue de football professionnel et le ministère de l’Intérieur. On le sait, des limites ont été imposées: les supporters adverses ne pourront pas suivre leur équipe, par exemple. Ces mesures n’ont pas été prises pour sanctionner les supporters mais parce qu’il s’agit de rationaliser les effectifs de police. On peut comprendre que dans cette période, les policiers et les gendarmes aient des priorités plus importantes que d’accompagner des supporters à un match de football. On se trouve dans une période extraordinaire d’état d’urgence. À période extraordinaire, situations extraordinaires. Ce qui n’empêche pas les gens qui aiment le sport d’aller assister aux différentes compétitions."

Pourquoi a-t-il choisi ASSE-OM ?

"C’est la rencontre phare de cette journée, entre deux clubs qui font partie du patrimoine sportif français. L’un qui a échoué en finale de la coupe d’Europe, alors que l’autre l’a remportée. Je trouvais important d’être à ce match-là qui est une affiche du football français depuis des années. Je vais quand même aller visiter le PC sécurité, échanger avec les responsables. Ma présence doit signifier qu’il n’y ait pas un sentiment de peur chez nos concitoyens. Depuis des mois, la LFP, en lien avec les services de l’État, fait beaucoup de choses pour éviter qu’on se sente dans une insécurité. Au contraire, à l’heure actuelle, les conditions de sécurité sont importantes dans les différents stades. C’est le moment de le démontrer dans cette période très particulière."

Des mesures qui vont durer ?

"Tant que notre pays sera dans une situation d’urgence, les effectifs de police auront des priorités plus importantes. Ce sera à mon collègue Bernard Cazeneuve de l’annoncer. Chacun doit rester à sa place. Mais oui, les mesures peuvent encore durer, cela me semble logique."