Laurent Huard a offert un long entretien sur le site d'EVECT (en entier avec ce lien). Il évoque son nouveau rôle et ses nouvelles missions. Extraits.

Être Directeur du centre de formation, comment cela se passe en pratique ?
C’est un poste très large. Il y a le côté socio-éducatif, le côté scolarité, le côté football bien-sûr. Il y avait une équipe qui fonctionnait déjà très bien, notamment tout ce qui est extra-football, socio-éducatif, le secrétariat, la scolarité. C’est pour ça aussi que j’ai accepté ce rôle car je peux me concentrer davantage sur la partie sportive. J’ai eu l’opportunité de travailler avec cette équipe depuis six mois quand j’avais le poste de responsable technique du centre de formation.

On vous a beaucoup vu ce week-end (28 et 29 août) au bord des terrains pour aller voir jouer les jeunes, on vous a vu aussi leur donner quelques consignes, quelles relations a un directeur du centre de formation avec ces joueurs en apprentissage ?
Je suis au quotidien avec eux sur le terrain. Je fais en sorte d’être le matin et l’après-midi sur les terrains. Cela me paraît tout à fait logique d’être proches des joueurs, des coachs. On n’hésite pas d’ailleurs à échanger un petit mot à la mi-temps. Avec les éducateurs, j’échange au quotidien sur les séances, avec les jeunes également sur leurs axes de progression. C’est très enrichissant : on les voit grandir au quotidien. Cela nous permet de très bien connaître nos jeunes joueurs.

Les saisons précédentes ont vu éclore beaucoup de très bons jeunes, certains partis, n’est-ce pas à la fois satisfaisant mais aussi frustrant de voir ces joueurs partir parfois avant qu’ils n’aient réellement pu faire le bonheur de Saint- Étienne en Ligue 1 ?
Il y a certaines choses qui rentrent en ligne de compte. Il y a une satisfaction pour tout le monde du travail accompli, d’avoir pu sortir ces jeunes. Le top c’est d’arriver à pouvoir en sortir un peu plus pour que sur deux joueurs on puisse en transférer un et en garder un encore un ou deux ans. On peut voir le verre à moitié vide comme à moitié plein : à moitié vide cela peut-être de penser à la saison qu’on aurait pu faire avec Wesley (Fofana) et William (Saliba) en défense centrale. Néanmoins, le verre à moitié plein c’est aussi de se dire que Saïdou Sow aujourd’hui continue à avancer et progresser et sera peut-être le futur gros transfert de l’AS Saint-Étienne. Il a pu progresser et jouer aussi parce que Wesley et William ont été transférés. Notre travail à la formation c’est d’être capable de fournir l’équipe première sur des postes, des profils et du niveau attendu pour qu’il n’y ait pas de « trous » malgré les transferts.

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