Xavier Thuilot évoque la situation sportive du club dans l'édition du Progrès du jour. S'il ne cède pas à la panique, il se dit vigilant afin de rétablir la situation.

[penci_blockquote style="style-2" align="none" author="Xavier Thuilot - Source : Le Progrès" text_size="20"]Cela ne nous plaît pas d’être là. Il faudrait être complètement inconscient pour penser que la situation sportive actuelle n’a pas d’importance, que l’on trace notre chemin et que quoi qu’il arrive, tout se passera bien. Avec Claude (Puel), on a une lucidité due à notre expérience qui fait qu’il n’y a pas de panique mais qu’il y a quand même une vigilance à avoir. On a déjà vécu des situations comparables. On connaît les dangers. J’ai passé deux ans à Lens, je sais ce que sont les montées et les descentes.

16e , ce n’est forcément pas la place à laquelle on s’attend. Chacun est mis devant ses responsabilités. Mais dans ces moments-là, on a besoin d’être très proche du sportif, de montrer de l’empathie, de la bienveillance pour ne pas ajouter de la pression à la pression. Il ne faut pas oublier que le sportif est le moteur de l’activité. On peut avoir le meilleur projet du monde, rien ne se fera sans résultats sportifs.

Tout le monde dit qu’on a fait naître l’espoir mais il faut se rappeler d’octobre et de novembre. Par exemple, on gagne à la 92e minute sur un penalty à Bordeaux. On était dans l’engagement qui correspond bien aux valeurs de Saint-Etienne mais on ne dominait pas les matchs de la tête et des épaules.

Si les joueurs sont conscients de la situation ?  La question ne se pose même pas. Individuellement, ils n’ont pas intérêt à être dans une équipe qui perd et collectivement, c’est pareil. Je ne suis pas inquiet sur leur engagement.

Le mercato ? C’est un jeu de dominos, or, il y a eu peu de mouvements. Nous, on a été dans cette mouvance, on ne peut pas créer ça tout seul. Un mouvement, c’est tripartite. Il faut un acheteur, que le joueur soit séduit par le nouveau projet et que les intérêts de l’ASSE soient préservés… On est un peu nombreux, c’est vrai. Si vous voulez avoir un projet global incluant la formation, faire jouer les jeunes quand vous avez 30 professionnels, c’est compliqué. Les anciens peuvent mal le prendre. Alors que si vous êtes 23 ou 24, il y a forcément dans la saison des moments où il y aura de la place. Vous créez un appel d’air, une dynamique.[/penci_blockquote]

Crédit photo : Icon Sport