Bérangère Ginhoux, sociologue spécialiste du supporterisme et du mouvement ultra a notamment travaillé sur ce sujet, de 2007 à 2013, pour une thèse sur les ultras stéphanois. Elle explique aujourd’hui ce qui peut différencier les supporters des deux camps…

[penci_blockquote style= »style-2″ align= »none » author= »Bérangère Ginhoux – Source : Le Progrès »]Saint-Étienne et Lyon sont des villes très différentes. Il n’y a pas le même profil économique. Dans les tribunes il y a aussi une différence. Les ultras lyonnais sont majoritairement de jeunes hommes mais ils ont cette particularité d’être plus politisés. Les groupes de supporters lyonnais sont plus dans une mouvance indépendante qu’ultra. Le groupe du virage sud a des liens évidents avec des mouvements politiques et notamment d’extrême droite.

Entre les deux villes, Saint-Etienne a un passé que Lyon n’a pas et n’aura jamais. L’ASSE est le premier club à avoir fait vibrer les supporters de la France entière au niveau européen. En 1976, les joueurs ont quand même défilé sur les Champs-Elysées alors qu’ils ont perdu. Ce passé est à la base de nombreuses choses pour le club et ses supporters. C’est pour cela que l’ASSE a quelque chose de particulier.[/penci_blockquote]