En marge de PSG-ASSE, Roland Romeyer, dans le sillon des propos tenus par Bernard Caïazzo, a expliqué hier à des supporters franciliens toute l'importance de devenir propriétaire de Geoffroy Guichard. Les politiques en prennent pour leur grade, dont le vice-président de St-Etienne Métropole, Roland Goujon. Des propos rapportés par Poteaux Carrés.
"Le gros problème, dans ce pays, c'est que la plupart des politiques viennent se servir d'abord. Nous, on sert le club. Je vis pour mon club, j'aime mon club. Je vous aime aussi, tous ceux qui sont derrière ce club. Avec Hervé et Dominique, quand on vient et qu'on voit des gens qui ont le sourire, qui sont heureux, nous on est heureux. S'il y a des malheureux, on est malheureux parce que nous on a un cœur, on est des gens affectifs.
J'ai fait comprendre à Perdriau que ce serait bien pour le club de gérer notre stade et ça serait bien pour les citoyens de Saint-Etienne. Ça leur éviterait d'avoir des charges supplémentaires : ils n'auraient plus l'entretien, le personnel à payer. Ils pourraient récupérer ensuite, 80 M€ ou 100 M€, je ne sais pas. Ils ont déjà mis 70 M€. On verra l'évaluation après expertise. Ça permettrait à la ville de récupérer de l'argent et d'alléger les charges.
Tout ce que je dis, c'est logique. Mais y'a le vice-président de Saint-Etienne Métropole, qui s'appelle Roland Goujon, qui tout de suite avait réagi à ma proposition et qui avait dit "non, le stade n'est pas à vendre." Il n'est pas à vendre car ces gens-là veulent exister à travers le stade. Ce qui est malheureux à Saint-Etienne, c'est que c'était une ville industrielle, la quatrième ou cinquième ville de France. Je parle de cinquante, soixante ans avec les mines, la sidérurgie, la métallurgie, les armes, le cycle… Il y avait beaucoup de savoir-faire. Malheureusement ça s'est cassé la gueule tout ensemble. Saint-Etienne est une ville qui souffre du point de vue économique. Qu'est-ce qui existe à Saint-Etienne ? Qui est le meilleur vecteur de communication à Saint-Etienne ? C'est l'A.S. Saint-Etienne !
Les politiques, et ben oui, ils veulent l'A.S. Saint-Etienne. Ils n'existent plus s'il n'y a plus l'A.S. Saint-Etienne ! C'est compliqué car ils tiennent ça, ça les fait vivre, ils sont contents. Nous aussi, on veut pour vous, pour vous tous, on veut faire un grand club. Et pour faire un grand club, il faut avoir un bon outil de travail qu'on maîtrise, nous, on fait ce qu'on veut dedans. Voilà, c'est tout ! On va se battre pour faire aboutir ce projet. Il faut que la ville le comprenne et nous aide. Le maire est intelligent, je pense qu'on arrivera à quelque chose. J'ai beaucoup d'espoir. Depuis trois mois on a des discussions. Il y a les gars qui font l'estimation, les Domaines. Ils font l'estimation du stade et puis après ils vont revenir vers nous. Normalement, il y a jusqu'à fin décembre pour voir si ce projet peut aboutir. Nous on espère qu'on y arrivera parce que le football évolue."