Dans une longue interview dont nous allons publier l'intégralité en cours de matinée, Roland Romeyer évoque la situation du club durant l'hiver 2017-18. Une période difficile durant laquelle il a été menacé et été contraint d'organiser sa protection.

[penci_blockquote style="style-2" align="none" author="Roland Romeyer - Source : L'Equipe" text_size="20"]La gouvernance du club n’a jamais changé, avec Bernard (Caïazzo) àla présidence du conseil de surveillance et moi à celle du directoire. En tant que tel, je suis responsable des engagements financiers et sur le plan pénal. Ici, ceux qui prennent les décisions, ce sont ceux qui payent. Donc nous deux. Mais il est vrai que l’ASSE a énormément grandi depuis 2004(date de leur rachat du club). Elle est devenue une grosse PME (74 M€ de budget), avec un nombre de salariés qui a doublé(près de trois cents). Tu es donc obligé de t’appuyer sur un bras droit (Frédéric Paquet, nommé directeur général le 9 janvier 2018) pour avoir du recul.

Je suis derrière ce club depuis 1957. J’aime mon club. À Saint-Étienne, l’ASSE est incontournable. Que tu aimes ou pas le foot, il y a un petit objet des Verts dans chaque maison. Parce que le club apporte beaucoup de bonheur aux gens, quand ça marche.

J’ai reçu beaucoup d’insultes et des menaces de mort. Des vigiles gardaient ma maison jour et nuit. Je prends mes affaires à cœur, et quand cela va moins bien, j’en souffre. J’ai été meurtri, c’est sûr. Vu la situation, on s’est dit avec Bernard : “On vend.

Même si le club représente une grande partie de ma vie, ce ne serait pas un problème (de partir). Encore moins un problème de pouvoir. Car il est souvent synonyme d’argent. Or ce n’est pas ça qui m’anime. Je resterai supporter de l’ASSE. Ce n’est pas le cas de beaucoup de mes prédécesseurs. Je les ai invités au stade et ils ne sont pas venus.[/penci_blockquote]