Sévère que ce point de vue de Robert Herbin. Bien évidemment qu'on aurait aimé des Verts plus inventifs, plus engagés, plus combattifs... Mais le pouvaient-ils vraiment ? Manchester United n'a-t-il tout simplement pas été trop fort ?

"Je m’attendais à un match plus engagé de la part des Verts. Cela n’a pas été le cas. Ils ont ronronné. Pour quelles raisons ? Je ne sais pas. Il est clair qu’ils n’ont pas démarré avec la détermination nécessaire. J’ai presque eu le sentiment qu’ils voulaient se débarrasser de ce match de coupe d’Europe pour se projeter sur la fin de championnat. Je n’ai jamais senti une équipe déterminée à bousculer son adversaire. Le public s’attendait à voir des combattants, des gars qui ne lâchent rien ne serait-ce que pour arracher le match nul. Il est vrai que Manchester a marqué rapidement mais cela ne peut constituer une excuse. Je me suis ennuyé.

Manchester a maîtrisé le jeu, sans chercher vraiment à enfoncer le clou. Je n’ai pas vu de réaction de la part des Stéphanois. Personne n’a été en mesure de stimuler ses partenaires. C’est décevant d’autant que Manchester termine la rencontre à dix. Non, vraiment, ce match ne ressemblait pas à grand-chose côté stéphanois. Après avoir encaissé un but, il n’y avait rien d’autre à faire que de faire preuve d’orgueil, afficher une volonté de se battre. Je n’ai rien vu de tout cela. Les Verts ont accepté la domination de leurs adversaires ce qui a donné un match sans beaucoup d’intérêt. Il y avait une belle ambiance. Il y avait tout sauf l’essentiel : la détermination que l’on doit afficher dans ce genre de rendez-vous. Ce comportement ne peut pas être attribué à une quelconque fatigue.

Désormais, l’ASSE jouera un match par semaine. On va voir si elle est capable, si elle a l’ambition de terminer dans le haut du tableau. Pour cela, il faudra avoir un autre comportement que face à Manchester. Cela fait moult années que je suis à Saint-Etienne, je n’ai jamais connu une équipe aussi amorphe pour un tel enjeu. Vraiment, je suis déçu. L’ASSE aurait dû montrer un autre visage."

Source : Le Progrès