Robert Herbin juge logique la victoire des Verts face à Troyes. En s'appuyant sur un Robert Beric "qui en impose", les Verts s'offrent une rencontre face à Montpellier pleine d'enjeux... Mais attention, à Montpellier "ça mailloche" !
Robert Herbin : "Ce match semblait être facile au départ. Finalement, Troyes a bien résisté. Cette équipe est certainement déçue du résultat, de ne pas avoir récupéré au moins un point. Mais la victoire des Verts est justifiée au regard de la 2e mi-temps qu’ils ont dominée. On a vu qu’il y avait une classe de différence. La première, par contre, a été assez quelconque. On y est habitué parce que, généralement, l’ASSE ne démarre pas à 150 à l’heure.
La seconde période fut plus plaisante. Il y a eu les changements, bien sûr, mais aussi peut-être le discours qu’a tenu Jean-Louis Gasset à la pause. À mon époque, comme il existait moins de possibilités de remplacement, je ne changeais un joueur en cours de match que lorsqu’il était blessé.
Robert Beric est opportuniste, il sait exploiter les occasions. Il a besoin de recevoir de bons ballons et quand il n’en a pas ou qu’il n’est pas en réussite, on le sent malheureux sur le terrain. Avec son gabarit, c’est un avant-centre qui en impose. De par son placement, il aime aussi se faire oublier, notamment sur les coups de pied arrêtés. Sur le 1er but, il pousse le défenseur. Mais comme il l’a fait très discrètement, l’arbitre ne s’en est pas aperçu. Si je devais le noter, je lui mettrais entre 6 et 7. Le buteur est, en effet, essentiel dans une équipe. C’est toujours lui qui permet de décanter une situation.
Les Verts sont 6es , c’est très bien. La 5e place est jouable. Mais c’est maintenant que cela devient difficile. On peut toujours améliorer ce qui peut être déterminant, à savoir la conviction, l’enthousiasme, la rigueur. Le match contre Montpellier, vendredi, sera certainement plus délicat que celui face à Troyes. Sur leur terrain, les Montpelliérains sont costauds, ça « mailloche ». Il faudra que la détermination soit totale."
Source : Le Progrès