Dans sa chronique habituelle dans les colonnes du Progrès, Robert Herbin est revenu sur la victoire Stéphanoise contre Amiens, une victoire importante. Le Sphinx se dit soulagé et assez optimiste pour la suite du championnat. Celui-ci observe des progrès dans le jeu depuis quelques matchs, les joueurs ayant su faire preuve de maîtrise tout au long de cette rencontre. Il a également souligné l'apport des recrues, des joueurs de qualité, qui progressivement transforment le visage de l'équipe Stéphanoise. L'ancien coach ne veut cependant pas s'enflammer et attend avec impatience le choc contre Marseille.

« Samedi, l’équipe stéphanoise était composée de joueurs de qualité et qui ont du métier par-dessus le marché. Au bout d’un quart d’heure, je me suis dit que c’était autre chose comme niveau. J’étais sûr qu’ils allaient marquer à un moment donné.

À défaut d’être dynamique et explosif, le football pratiqué par l’ASSE était bien léché. Ce fut le jour et la nuit par rapport aux précédents matchs. Même lors des dernières victoires, on avait pu déplorer un manque de technique, des ratés. Là, le ballon circulait bien, les appels étaient bons. On sentait une équipe persuadée qu’il ne pouvait rien lui arriver. Un petit peu comme le PSG.

Je n’ai pas vu de joueurs qui ont besoin de dix minutes pour contrôler un ballon. J’exagère, bien sûr, mais c’était net, précis, sans bavure. Les joueurs n’étaient pas gênés avec la balle. Ils se trouvaient toujours sur le terrain, parlaient le vrai langage du football. Cela m’a beaucoup plu et ça m’a surpris étant donné qu’il y avait pas mal de nouveaux joueurs. La cohésion est déjà bonne.

Les trois recrues alignées au coup d’envoi ont marqué le match de leur présence. Debuchy va devenir assez rapidement le patron de l’équipe. Il va lui permettre de progresser. Il est vraiment facile, à la fois efficace et plaisant à voir jouer.

Sans forcer, les Verts ont inscrit deux buts. Ils auraient pu en marquer d’autres. Il faut dire que les Amiénois les ont laissés jouer. Ils étaient complètement dépassés. L’adversaire était très faible. C’est pourquoi il faut relativiser ce succès. Comme il fallait relativiser les trois victoires d’affilée en début de saison. Attendons de voir comment cela va se passer face à des adversaires d’un plus haut niveau. Déjà, Marseille, vendredi, c’est du lourd. J’attends ce match avec impatience. »

Source : Le Progrès