Ce qui est rassurant, c’est que Robert Herbin, qui possède une vista autre que beaucoup d’entre-nous, voit exactement les mêmes matches que les supporters. Mieux, il s’impatiente comme nous tous… Rassurant… et inquiétant !

« Les conditions de jeu n’étaient pas idéales, il faut le reconnaître. Ça ne favorise pas le jeu mais j’ai connu pire dans le passé. Nos adversaires se sont montrés dynamiques et ont pratiqué un football correct, sans avoir beaucoup d’occasions. Cela dit, le score en leur faveur à la mi-temps était mérité. Ils ont joué leur chance plus crânement que les Verts.

Ceux-ci ont pris l’ascendant en deuxième mi-temps, ça devient une habitude. Je ne sais pas si c’est une bonne habitude mais ce qui s’est produit. Étaient-ils débranchés (sic) en première période, se sont-ils mal adaptés au terrain après avoir bénéficié de bonnes conditions d’entraînement en Espagne ?

J’ai surtout eu l’impression que cette équipe n’avait pas envie de jouer et ça me choque profondément. Notre jeu a une nouvelle fois été monocorde, sans mouvement, sans percussion. Mais punaise, ils cherchent à s’économiser ou quoi !

L’absence d’un leader est flagrante pour remuer tout le monde, stimuler ses troupes. On n’a pas le personnage pour tenir ce rôle. Loïc Perrin pourrait le faire mais ce n’est pas visiblement dans son tempérament.

Je crois que le discours du staff, qui insiste sur la fatigue, finit par influencer le comportement des joueurs. On dirait qu’ils ont peur de se fatiguer. Il devrait y avoir une envie de jouer ensemble mais je ne la ressens pas. À vrai dire, je suis toujours dans l’attente d’un match abouti collectivement. Les matches se succèdent avec les mêmes sensations. On est quelconque sur le plan technique. Le seul à sortir du lot, c’est Hamouma. Il est créatif. Heureusement qu’on l’a. Mais, il faut bien l’avouer, on trouve les matches longs ces derniers temps… »

Source : Le Progrès