Robert Herbin appuie là où ça fait mal. Persuadé comme nous que les Verts s'en sortent à bon compte face à Nantes, il égratigne au passage la gestion de la succession d'oscar Garcia par les dirigeants. Un avis qui compte forcément car une chose est certaine, à l'inverse de certains anciens Verts, Robert Herbin n'a pas d'arrière-pensées en critiquant le club.
"Je souhaiterais voir plus souvent des buts comme celui que Pajot a marqué. Sa frappe était nette et précise. Quel boulet de canon ! J’aurais bien voulu qu’elle soit chronométrée pour connaître la vitesse du ballon.
Malheureusement, ce but n’a pas suffi. Les Verts ont pourtant fourni une première mi-temps assez intéressante, dynamique. Puis, ils ont baissé de pied et Nantes a su en profiter et on s’en tire vraiment bien. Nous pouvons nous estimer heureux d’avoir réussi à conserver le match nul.
Je ne pense pas que les joueurs fassent preuve de mauvaise volonté mais pour avoir connu cette situation avec les Verts lorsque j’étais joueur, je sais qu’il faut faire preuve de qualités mentales pour remonter la pente. Lorsque j’ai vécu la relégation (NDLR : saison 61-62), j’avais l’impression que mes coéquipiers autour de moi étaient désespérés et incapables de réagir.
Ainsi, lors du dernier match de la saison, il nous suffisait d’un point pour nous en sortir. Eh bien, nous avons perdu. Mais nous sommes remontés la saison suivante. La situation actuelle commence à être usante, déconcertante.
L’hiver s’annonce inquiétant. Il y a beaucoup de joueurs moyens. Perrin vient de se blesser à nouveau. Je ne pense pas que Sablé soit l’homme de la situation. Il y a un discours à tenir, une exigence à avoir, une compétence à montrer. C’est une grosse erreur de l’avoir nommé car il est inexpérimenté, ne fait pas autorité alors que la situation l’impose. Ose-t-il secouer le cocotier ?
Bien sûr, le championnat est encore long mais il est impératif de repartir sur de nouvelles bases rapidement. J’aimerais bien savoir ce que fait Gasset. Et puis la façon dont a été géré le recrutement me laisse perplexe."
Source : le Progrès