"Robert Beric doit se faire violence !". Christophe Galtier a été clair et n'a pas ménagé son attaquant cette semaine lors des entraînements. Celui que l'on surnomme "Berigoal" ou le "Terminator Vert" ne justifie plus vraiment ces surnoms... Ce qui est sûr, c'est qu'il va beaucoup mieux et qu'il est déterminé à aider l'équipe jusqu'à la fin de saison !
"Ce qui m’embête vraiment, c’est de ne pas avoir pu enchaîner une saison complète depuis que je suis arrivé à Saint-Étienne (à l'été 2015). Aujourd'hui je vais bien. Vous savez que j’ai subi une arthroscopie en décembre. Il s’agit d’une petite intervention. On ne savait pas s'il fallait la faire cet hiver ou attendre cet été. Le docteur a opté pour cet hiver, en pensant que je serais de retour au bout de trois semaines. Mais il y a une petite complication. Après l’opération, mon genou s’est rempli d’eau et il a gonflé. Ensuite, j’ai eu un problème musculaire à la cuisse gauche. Rien de méchant. Mais cela m’a fait perdre du temps. La blessure fait partie du football et tu n’y retournes que lorsque que tu te sens à 100 %.
Je ne peux plus revenir en arrière. Je veux juste rejouer au football, le mieux possible, et redevenir le joueur que j’étais. Il est normal que je ne puisse pas être dans les starting-blocks dès les premières minutes. Je dois suivre un processus classique pour retrouver mon niveau. Si Christophe Galtier dit que je dois me faire violence, c'est que ça doit être vrai. J'y travaille. Quand on est un buteur, c’est toute une préparation, une question de sensations. On a besoin de ré-apprivoiser tous ses réflexes pour être en mesure de les reproduire en match. Cela demande du temps.
Mon modèle ? Ronaldo. Le vrai, le Brésilien. C’était un phénomène. En France ? Ibrahimovic et Cavani désormais. J’aime beaucoup son style et il n’abandonne jamais. C’est un battant. J’aime bien aussi Lacazette. Il est calme, rapide et il marque beaucoup.
Redevenir le "Terminator Vert" ? C’est un joli surnom. Rester calme et froid devant le but ? Oui. Je ne sais d’ailleurs pas d’où ça me vient. Ou plutôt si : je ne suis pas comme Cristiano Ronaldo. Lui, comme il veut toujours marquer, il tire de n’importe où, n’importe comment. Moi, je veux gagner. Donc j’analyse la si
tuation. Si elle me paraît bonne, je tire. Mais si je vois un équipier mieux placé, je préfère lui donner le ballon. C’est sans doute pour ça que je possède un bon ratio tirs/tirs cadrés. Le football reste un sport collectif. Ce qui compte, ce ne sont pas les buts mais l’esprit d’équipe. Mon objectif est donc le même que celui de tout le club : regoûter à la Ligue Europa."
Source : L'Equipe