Ce matin, l'Equipe retrace les quatre plus grands retournements de situation réussis par l'ASSE dans son histoire européenne... Une façon de croire que l'exploit n'est pas impossible. Les anciens Verts expliquent les ingrédients qui leur ont permis d'effacer des matches aller qui les condamnaient pourtant à une élimination...
1969 - Bayern Munich (0-2, 3-0)
Georges Bereta : "Au match aller, nous nous étions retrouvés menés 2-0 avant même l'heure de jeu. Et qaund Franz Beckenbauer s'est retrouvé seul devant Georges Carnus, on pensait que c'était fini pour nous. Mais il a mis le ballon du 3-0 à côté. On s'était alors servi de son échec pour se dire que c'était encore possible. Au retour, Hervé Revelli a ouvert le score dès le coup d'envoi. Il a doublé la mise à l'heure de jeu avant que Salik Keita ne signe le but de la qualification à dix minutes de la fin. Les Verts doivent se servir de la vexation de l'arbitrage bidon. A l'aller, nous aussi, on avait pris le deuxième but sur un coup franc de Roth..."
1974 - Hadjuk Split (1-4, 5-1 a.p.)
Yves Triantafilos : "Split a égalisé à l'heure de jeu au retour, mais on avait aussitôt marqué derrière. Puis Georges Bereta a marqué à son tour sur pénalty. Et je suis rentré. J'ai repris un ballon qui passait par là et on s'est retrouvé en prolongation. On obtient un coup franc. Jean-Michel Larqué, qui avait ouvert le score et qui était désigné pour les tirer, était cramé. Bereta avait des crampes. Il m'a crié : "Tintin, tu vas le frapper !" il m'a poussé le ballon sur la droite et boum ! On était qualifiés. Les Verts peuvent le faire contre Manchester, à condition de rester lucide devant le but."
1976 - Dynamo Kiev (0-2, 3-0 a.p.)
Patrick Revelli : "J'étais entré après la pause et Jacques Santini un peu plus tard. On avait su apporter la fraîcheur nécessaire à ce genre d'exploit. Elle m'avait notamment permis de déborder pour servir Dominique Rocheteau en retrait sur le troisième but. Sans le soutien du public, je ne crois pas que Dominique, qui se trouvait alors perclus de crampes, serait resté sur la pelouse. Notre secret dans ce match, c'est que malgré le match aller, on pensait qu'on allait passer parce qu'on était les meilleurs. Le coaching sera important pour les Verts. La patience aussi. Il ne faudra donc pas faire n'importe quoi, mais appuyer sur l'accélérateur et leur rentrer dedans."
1979 - PSV Eindhoven (0-2, 6-0)
Christian Lopez : "Notre chance, c'est d'avoir eu les qualités athlétiques et techniques suffisantes pour imposer d'entrée un pressing très haut et constant. Et de le maintenir. Après, on a eu de la réussite en parvenant à marquer trois buts dès les cinq premières minutes. Puis deux derniers buts dans les dernières minutes. Nous avions sur récupérer le ballon très haut pour se créer des occasions et gérer nos temps forts comme nos temps faibles. Les Verts doivent s'inspirer de leur match contre Lyon. Ils avaient été capables d'effectuer un pressing à trois, voire même à quatre joueurs sur le porteur. Jouer comme le derby peut leur permettre de renverser le score."