Malgré 3 buts marqués en 2 journées, l'ASSE a clairement besoin de l'arrivée d'au moins un joueur offensif. Explications.
Une profondeur de banc insuffisante
Le match contre Lens nous a confirmé les 3 joueurs clefs offensivement. Il s'agit de Khazri, Bouanga et Hamouma. Lorsque les changements de ces derniers ont été effectués, force est de constater que l'équipe est devenue quasi inoffensive. Nordin a une préparation perturbée par les JO et n'est absolument pas prêt physiquement. Ses 2 entrées contre Lorient et Lens sont très en deçà de son niveau. Il en est de même des prestations récentes d'Abi. Aouchiche n'est pas un joueur de côté et ne sera pas utilisé en 9. De ce fait, son apport reste actuellement limité.
De plus, Boudebouz est, comme depuis 2 ans, l'ombre de lui même et ne fonctionne pas dans le contexte stéphanois actuel. Krasso n'a pas été utilisé lors des 2 journées et ne semble pas avoir de crédit aux yeux de Puel. Pour conclure, Rivera va être ré-axé en tant que milieu relayeur et Saban, victime de la COVID, doit encore apprendre même si à terme son potentiel sera intéressant.
Les blessures, les suspensions ?
Hamouma est un joueur qui connait toujours des blessures lors d'une saison. A l'aube de ses 34 ans, cela semble miraculeux que la donne change. D'ailleurs, il est évoqué déjà des problèmes à la hanche suite au match contre Lens.
Khazri est lui un joueur sanguin. En effet, il prend beaucoup d'avertissements qui lui coûteront assurément de ne pas jouer certains matchs. Cette Khazri-dépendance est aussi inquiétante quand on connait la possible irrégularité de ce dernier. Mais ne parlons pas de malheur tant ses qualités sont essentielles à l'équipe.
Quant à Bouanga, son profil de joueur percutant le soumet à recevoir des coups. Il ne faudrait pas que ce dernier soit absent pour blessure également.
Dès lors, afin d'anticiper ces éventuelles déboires, il parait quasi inévitable de voir au moins un joueur arriver d'ici la fin du mois.
Et pour la CAN, on fait comment ?
En janvier 2022, la Coupe d'Afrique des Nations va nous priver de Wahbi Khazri (Tunisie), Denis Bouanga (Gabon). Sur le plan offensif, il ne nous restera qu'Hamouma sur les trois joueurs titulaires actuellement. La fragilité d'Hamouma pourrait placer notre attaque dans un visage juvénile inquiétant. La donne risque donc de se compliquer durant ce mois de janvier qui nous verra jouer contre Angers, Lens puis Lyon. C'est pourquoi, le club doit absolument recruter.
Un ailier et un 9
Le mercato estival ferme dans 15 jours. Nous rentrons dans le money time et le mercato risque de s'emballer. Les mouvements vont s'accélérer dans le sens des départs et des arrivées. Il faudra trouver des portes de sortie à certains indésirables pour ouvrir le sens des arrivées.
L'arrivée d'un ailier serait nécessaire pour suppléer et même se partager le temps de jeu avec Hamouma. Aussi, un joueur avec un profil différent permettrait une utilisation plus axiale d'Hamouma. En effet, cette utilisation l'exposerait à moins d'efforts et donc à une utilisation plus optimisée.
Aussi, un 9 avec des aptitudes de buteur serait, comme depuis plusieurs saisons, un vrai bénéfice. À ce jeu là, nous espérons que l'ASSE aura su dégoter une bonne affaire en fin de mercato lorsqu'il sera l'heure des soldes et des opérations facilitées.
Le visage de l'ASSE pourrait totalement changer avec l'apport de quelques retouches. Premièrement, elle nous apporterait un matelas plus confortable dans la projection du maintien. Deuxièmement, elle éviterait une zone de turbulences certaine début 2022. Une période de turbulence qui exposerait trop certains joueurs encore en cours d'apprentissage du haut niveau.
Enfin, pour conclure, comme dirait un certain Joss Randall : on a pas envie de serrer les miches encore cette année.
Crédit photo : Icon Sport