A l'approche de la quatrième journée de championnat, nous nous sommes penchés sur notre adversaire. Nous avons observé leur organisation générale et nous avons décrypté leur style et identité de jeu.
Contextualisation
Les grandes manœuvres avaient commencé avant la fin de saison dernière. Longoria est devenu le chef du navire olympien. En effet, les marseillais sortent d'un mercato XXL et sont clairement l'équipe à suivre cette saison (avec le PSG de Messi). L'effet Sampaoli et ce recrutement laissent entrevoir une saison très riche pour eux. L'équipe est ultra offensive et aucun scénario n'est à exclure lorsqu'ils jouent. Dès lors, à nous de profiter des probables scénarios négatifs dont sont capables les marseillais.
Les marseillais comptent actuellement une victoire et un nul. Les évènements récents de leur opposition contre Nice laisseront assurément des traces sur la venue de nos verts au Vélodrome. Dès lors, deux options sont plausibles : une équipe survoltée et revancharde des évènements à Nice qui veut performer ou une équipe fragilisée qui va être hésitante et moins tranchante que d'habitude ! Nous aurons la réponse rapidement lors des premières minutes de jeu.
Quelles compositions utilisées ?
Contre Montpellier et Bordeaux, c'était le même 11.
Suite au carton rouge de Balerdi contre Bordeaux (qui sera toujours absent contre nous), Alvaro l'a remplacé numériquement. Contre Nice, Sampaoli avait préféré Henrique à De la Fuente. Pour le reste c'était une formation et des joueurs identiques. D'ailleurs ce 3-4-2-1 est plus conforme à la réalité que le 3-4-3 évoqué ci dessus.
Quelle est l'organisation et l'animation défensives ?
Les marseillais évoluent en 4-3-3 en phase défensive avec Kamara arrière droit, une charnière Saliba-Balerdi et un arrière gauche Luan Peres. En sentinelle basse, Gueye avec Gerson et Guendouzi en relayeur et le trio De la Fuente-Payet-Under.
ou en 4-4-2 lorsqu'ils n'ont pas le ballon avec Gerson qui se met à hauteur de Payet pour jouer à 2 devant. Kamara lui vient prendre le rôle de latéral droit pour compenser les ailiers adverses.
Et à la perte de balle ?
Les marseillais effectuent un énorme contre pressing tout terrain avec pour volonté de récupérer le ballon le plus vite possible à la perte. Ce pressing est tout terrain et a pour but de faire reculer-perdre le ballon à leur adversaire le plus vite possible. Illustrations du positionnement marseillais sur un ballon arrivé jusqu'à Costil.
Quelle est l'organisation et l'animation offensives ?
En phase offensive, les marseillais se positionnent en 3-2-5. Les pistons jouent comme des véritables ailiers et Les 2 relayeurs se placent dans les demi-espaces afin de créer des situations de surnombre.
Quelle sont les circuits préférentiels ?
2 phases de jeu régulières ont été identifié
La première vient de la projection des milieux relayeurs, à savoir Gerson à gauche et Guendouzi à droite. il se projettent dans le demi espace (entre le central et le latéral) en profondeur. Illustrations.
La seconde est de créer un 1 contre 1 avec les ailiers (Under et Konrad ou Henrique). Ces joueurs sont de redoutables dribbleurs et ont une vitesse certaine pour faire mal aux latéraux adverses. Ils arrivent régulièrement à faire des différences par ce biais.
Qu'en est-il des coups de pieds arrêtés ?
Pour les corners offensifs
Les joueurs se placent en fil indienne pour "éloigner' le marquage individuel et avoir un temps d'avance sur leurs adversaires directs. Aussi, il y a toujours un joueur pour jouer un "corner à 2". En l'occurrence Under propose la solution à 2 et force les adversaires à sortir deux joueurs de sa surface de réparation pour être à égalité numérique.
De plus, il y a toujours un des joueurs présents dans la fil indienne qui vient couper devant le joueur adverse présent au premier poteau.
Les corners sont toujours tirés rentrant. Payet d'un côté, Under de l'autre !
Pour les corners défensifs
3 joueurs sont placés en zone. Guendouzi au delà du premier poteau, Saliba au premier poteau et Gueye au second. Pour le reste marquage individuel.
Comment réussir à les mettre en difficulté ?
Tout d'abord, le système olympien est très offensif et basé sur un jeu de possession. Dès lors, à la récupération du ballon souvent les marseillais peuvent être déséquilibrés. En effet, la première solution réside dans la qualité de nos transitions défensives-offensives.
2 possibilités
- la première option (idéale) serait d'aller récupérer le ballon haut c'est à dire dans les pieds de leurs défenseurs ou leurs milieux défensifs lorsqu'ils sont en attaque placée. Le déséquilibre serait automatique et les espaces à exploiter seront importants. La projection de nos joueurs offensifs et l'accompagnement de nos milieux pourrait créer des égalités numériques en phases off.
- la deuxième option serait de récupérer le ballon et d'être capable de vite sortir de leur contre-pressing pour éliminer bon nombre de leurs joueurs. Illustrations de cette seconde option lors du match contre Bordeaux. A l'aide d'une passe à Pembele, Koscielny élimine 7 joueurs olympiens.
Récupération Bordelaise dans leurs 35 mètres.
Contre pressing marseillais.
Koscielny s'oriente et sort de la densité en jouant à l'opposé.
Ballon sur Pembele 7 joueurs olympiens derrière le ballon. Equipe en situation de déséquilibre.
Pour leur faire mal également, les coups de pieds arrêtés. Ils délaissent régulièrement le second poteau et l'entrée de surface. Cela peut être des zones à exploiter. En témoigne le but d'Oudin.
Crédit photo : Icon Sport