Loïc Perrin est peut-être l'un des plus grands capitaines que l'ASSE ait connue. Sa carrière, entièrement effectuée à St-Etienne, témoigne autant de son attachement aux Verts que d'un parcours chahuté par les blessures...
Un compte rapide nous a amené à comptabiliser 101 rencontres manquées par Loïc Perrin au cours de sa carrière pour cause de blessure. C'est l'équivalent de deux saisons agrémentées de rencontres européennes et/ou de coupes... Notre défenseur central, véritable icône à St-Etienne, est incertain pour la rencontre de demain à Guingamp. Un épisode de plus dans sa longue carrière, et pourtant, à 33 ans on ne peut lui reprocher d'être plus sensible aux saisons et à l'enchaînement des matches.
Pourtant, Loïc Perrin était promis à une carrière digne des plus grands. Une vista impeccable, une polyvalence précieuse, un leadership discret mais apprécié... Courtisé un temps par Arsenal, le défenseur central de l'ASSE n'a jamais caché qu'il ne partirait du club qu'en cas de progression sportive. Monaco s'était également un temps manifesté... A chaque fois, ça ne s'est pas fait. La faute à un profil trop fragile ? Peut-être pas uniquement, mais il est évident que cela a dû peser dans la balance.
L'équipe de France lui a également fait les yeux doux, mais il lui manquait un petit quelque chose, et notamment de ne pas évoluer au plus haut niveau avec l'ASSE. Quand la coupe d'Europe s'est réinstallée à St-Etienne, il était déjà trop tard... On peut légitimement imputer cette anomalie de ne jamais avoir vu Loïc Perrin en Bleu aux nombreuses blessures qui l'ont freiné...
L'ASSE peut enorgueillir d'avoir été le club dans lequel Loïc Perrin a grandi et s'est épanoui, lui qui trouvera une place toute particulière dans le Musée des Verts une fois ses crampons raccrochés.
Ce soir, nous saurons si Loïc Perrin humera l'air Breton demain soir. Croisons les doigts pour que ce soit le cas. A un an demi de la fin de son contrat, il y a de fortes chances qu'il nous reste bien peu de matches pour profiter de l'icône stéphanoise, en espérant que les blessures l’émargent.