Hier soir, l'ASSE a de nouveau sombré. Une défaite 3-0 qui fait mal et devrait positionner le club aux alentours de la 12ème place ce soir après les derniers matches de cette 15ème journée de championnat. A-t-on pris conscience au club qu'il fallait arrêter de parler de rebond vers le haut du classement pour ne seulement se concentrer sur le maintien ? Pas sûr...

Les Verts n'avancent plus depuis 7 rencontres. Leur dernier succès remonte au 14 octobre face à Metz (3-1). Hier soir, Julien Sablé a eu beau répété qu'il n'acceptait pas la situation et la défaite, il faut toutefois ouvrir les yeux et se dire qu'elle est là ! Hier soir, les joueurs ont essayé de faire ce qu'ils pouvaient par intermittence. Deux poteaux, deux frappes brillamment sorties par Benoît Costil. Avec de la réussite l'ASSE marquait... un but ! Inutile puisque les Verts ont pris la "bonne" habitude d'encaisser 3 buts par rencontre en moyenne depuis 4 journées de championnat.

L'interview de Julien Sablé nous inquiète toutefois lorsqu'il explique à la fin de la rencontre qu'il "aurait proposé le même dispositif tactique en début de rencontre si ça avait été à refaire !". Dans ce cas, l'entraîneur stéphanois se dédouane donc et charge ses joueurs. Si tactiquement le choix était le bon, ce sont que les hommes qu'il a choisi d'aligner sur la pelouse n'ont pas été à la hauteur !

Cette équipe est d'une tristesse à faire pleurer. Aucun joueur ne semble solidaire et apprécier jouer avec et pour son partenaire. Le déficit de confiance touche même Loïc Perrin absolument méconnaissable. Tout l'effectif, embourbé psychologiquement, a perdu 50% de ses qualités... Le capitaine Perrin avec 50% de ses qualités ressemble à un défenseur lambda de L1, mais que valent Söderlund, Pajot, Pogba, Théophile-Catherine, Janko, Dioussé, Monnet-Paquet et autres avec seulement la moitié de leurs qualités ?

Hier, Julien Sablé a expliqué que le sort s'acharnait avec l'absence de dernière minute de Kévin Monnet-Paquet, tombé malade la veille de la rencontre. Mais où en est donc le club pour regretter l'absence de Kévin Monnet-Paquet ? Où en est réellement le club quand on donne une partie des clés du jeu à Jonathan Bamba qui prouve rencontres après rencontres qu'il n'a pas dans les jambes la magie vendue par son entourage ? Où en est-on au club lorsqu'on s'en remet en seconde mi-temps à Alexander Söderlund qui n'a pour lui que la générosité de l'effort ? Il finit d'ailleurs par nous faire de la peine tant il se bat pour ne finalement rien obtenir... Et puis il y avait la curiosité Wagner Gonçalves. On ne va bien évidemment pas lui tomber dessus à bras raccourcis, mais ce joueur n'a clairement pas les qualités pour jouer sur une pelouse de L1 malgré ce qu'en pense Gérard Fernandez... Tout au plus en National... Quel intérêt de lui "offrir" cette superbe expérience en le faisant entrer en plein marasme ?

Roland Romeyer croit encore aux places derrière le quatuor de tête ? Mais l'imaginer une seule seconde c'est la perdre... la tête ! L'ASSE va vite devoir modifier son approche des matches. Elle n'est ni plus ni moins qu'une équipe qui va se battre pour éviter la descente en L2. Au passage, merci à la LFP qui a entériné l'an passé le principe du barrage pour le 18ème. Cela offre une chance de plus au club de rester dans l'élite. On nous promettait une année de transition, mais y a-t-il au club quelqu'un qui y croyait vraiment ? Pendant 8 ans tout le monde s'est laissé bercer par des résultats extraordinaires au sens premier du terme. C'est à dire qui sortaient de l'ordinaire. Christophe Galtier n'était peut-être pas un esthète du football dans son coaching, mais il n'avait finalement pas le choix. Son départ en mai dernier et les résultats actuels de l'ASSE sont peut-être son meilleur argument au moment de retrouver un club : sans lui, l'édifice s'écroule ! En partant il a laissé un vestiaire usé mais également un gros vide dans lequel beaucoup de salariés à l'ASSE se sont engouffrés. Roland Romeyer, Gérard Fernandez et David Wantier en font partie. Mais pas que...

Il serait temps que tout le club se mette en mode commando, car la saison va être longue, difficile, usante et peut-être catastrophique si le club descend. En prendre conscience dès aujourd'hui fera la différence, car cette mésaventure est déjà arrivée à des clubs au moins aussi huppés que nous comme Bordeaux, Monaco ou Marseille... Un footballeur averti en vaut deux...