Retour de l'analyse après deux semaines sans match en raison de la trêve internationale. On était donc impatients de revoir nos Verts dans le Chaudron et face à un adversaire cette fois-ci à notre portée. Deux semaines pour travailler, progresser, peaufiner les automatismes et intégrer le dernier venu, Rémy Cabella.

Bon, il ne fallait évidemment pas arriver en retard. 53 secondes de jeu et Cabella mettait en application ses déclarations faites lors de sa signature. Cette belle finition faisait suite à un début de match spécial « Garcia », avec un pressing très haut, collectif et coordonné. On se disait alors qu’il n’y avait rien de tel pour se rendre le match facile.

RPG devait peut-être penser que ce serait trop facile et tout le monde s’est demandé ce qui a bien pu lui passer par la tête. Ce smash raté dans la surface de réparation, alors qu’il n’y avait pas de réel danger, est totalement incompréhensible. Auteur d’un match correct par ailleurs, il a permis au SCO de se remettre dans le match, bien que Ruffier n’était pas très loin de sortir le pénalty de Mangani.

Voilà, il ne fallait pas non plus arriver en retard parce qu’ensuite, on a assisté à la prestation globale la moins aboutie de la saison. Cette égalisation a totalement coupé les jambes des stéphanois. Fini le pressing, finie la coordination vers l’avant, finie l’impression de solidité collective. L’équipe est devenue attentiste et repliée, au grand dam de Garcia qui s’époumonait au bord du terrain (d’ailleurs, hors sujet total : j’aimerais bien savoir pourquoi il a décidé de changer de banc de touche et de ne pas se placer du côté de l’arbitre assistant). La défense ne donnait pas la même impression de solidité. La présence de Lacroix et ses relances approximatives n’y étaient pas pour rien. La distance laissée par Janko sur les débordements angevins non plus. Au milieu, Diousse n’a pas pu reproduire sa performance de la 1ère journée. Quand il n’a pas joué vers l’arrière, il a perdu quelques ballons dangereux en voulant casser les lignes. Et Pajot (certes auteur de la passe décisive) et Dabo n’ont pas été assez proches de lui sur attaque placée pour bien combiner. Devant Diony a été transparent et ça commence à devenir problématique. Et Hamouma a peut-être enfin perdu sa place de titulaire étant donné son remplacement à la mi-temps pour Bamba.

La satisfaction vient bien évidemment de Cabella. Le nouveau numéro 10 des Verts a été excellent. Déjà, il a marqué sur sa première occasion et c’est ce qui a cruellement manqué à l’équipe ces derniers temps. Il a apporté sa technique, qu’on a pu remarquer largement au-dessus de la moyenne de l’équipe. Il ne s’est pas cantonné à son aile et a navigué entre les lignes angevines. Sa capacité à recevoir le ballon dos au but et se retourner rapidement laisse augurer de belles phases offensives. Encore faudrait-il que ses coéquipiers de l’attaque s’élèvent à son niveau. J’ai déjà parlé de Diony et Hamouma. Je vais aussi parler de Bamba. Il est certes jeune et cet été mouvementé l’a peut-être perturbé. Mais avant de se voir valoir plus de 20 millions d’euros, il va falloir qu’il trouve de l’efficacité et ça passera probablement par plus de simplicité. Sa rentrée a été bien moins fringante que celle de Maïga, solide au milieu, très prometteur et dont la rentrée a été bien plus plaisante que sa conférence de presse.

Alors certes, il y a eu de nombreux faits relativement inhabituels qui ont rendu ce match étrange dans son scenario. Mais le jeu n’a pas vraiment été corrélé à ces faits. Le SCO d’Angers a finalement été bien plus dangereux lorsque les Verts étaient 11. Comme si la supériorité numérique les avait inhibés. Il n’en reste pas moins que cette équipe angevine s’est créé beaucoup plus d’occasions franches que l’ASSE et aurait mérité bien mieux si les montants et la réussite avaient été de son côté.

Finalement, en sortant du match, le manque de réalisme angevin et les poteaux ayant choisi le camp stéphanois, on pourrait presque se dire que les 3 points étaient possibles. Mais ce serait oublier la prestation insuffisante des trois lignes stéphanoises. Cabella, seule satisfaction du match doit certes nous faire espérer enfin une embellie offensive, mais ne doit pas être l’arbre qui cache la forêt. Laissons du temps à coach Garcia car on sent bien le potentiel de l’équipe. Mais aujourd’hui, nous n’avons vu que 5 minutes et un seul joueur…