Jean-Michel Aulas et l'OL ont publiquement dénoncé la position de Bernard Caïazzo, président du syndicat de clubs "Première Ligue". Ils estiment que le point presse organisé hier en présence de ce dernier entouré de Nicolas Holveck (président de Rennes) et Loïc Féry (président de Lorient) n'était pas représentatif de la pensée de l'ensemble des clubs affiliés au syndicat.

Depuis plusieurs jours, Jean-Michel Aulas mène une fronde visant à remettre en question la décision d'arrêter le championnat de L1. Principal perdant de cet arrêt prématuré, l'OL ne devrait pas disputer de coupe d'Europe l'an prochain à moins de remporter la coupe de la Ligue face au PSG... si la finale se joue ! Dans son sillage, Toulouse et Amiens qui ont été relégués en L2 souhaiteraient également que la LFP reconsidère leur cas en autorisant pourquoi pas une L1 à 22 clubs.

Chaque jour, Jean-Michel Aulas, qui sait son club en danger économique sans participation en coupe d'Europe, tweete, dénonce, apostrophe que ce soit la LFP, les présidents de club ou d'autres acteurs du football français. Avec lui, Antoine Kombouaré (dont le fils est salarié du club d'Amiens), Laurent Blanc (!), Alain Boghossian mais aussi, Jean-Pierre Pernaut,, Henri Sannier ou encore l'animateur Cauet soutiennent une action lancée par le club d'Amiens ! En rassemblant leurs forces et en peoplisant cette lutte, Lyon, Amiens et Toulouse espèrent faire plier la LFP. En vain pour l'instant...

Le communiqué de l'Olympique Lyonnais

Le syndicat Première Ligue est représenté par plusieurs courants de pensée, et pourtant, pour son point presse d’aujourd’hui, son Président Bernard Caïazzo s’est entouré de deux présidents, Loïc Féry et Nicolas Holveck comme lui tout heureux de cet arrêt prématuré du championnat, qui leur permet avec une décision contestable sur la forme d’atteindre leurs objectifs dès la 28ème  journée alors qu’ils n’avaient pas de certitudes si la saison avait dû aller à son terme.

La Ligue a pris cette décision prématurée qui pénalise sportivement et économiquement un grand nombre de clubs français pendant que d’autres institutions mettent tout en œuvre pour que leurs évènements qui font partie du patrimoine du sport français, tel que Roland Garros ou le Tour de France, puissent se dérouler dans les prochains mois.

Bernard Caiazzo a déclaré « actuellement nous n’avons d’autres choix que d’écouter le Gouvernement ». Encore aurait-il fallu donner des informations complètes à Madame la ministre des Sports, Roxana Maracineanu, qui a ainsi expliqué sa décision mardi dernier sur L’Equipe TV  « la saison devait se finir au 3 août, à cause des dates imposées par l’UEFA » ?

En effet, si l’UEFA avait initialement indiqué cette date du 3 août, l’instance européenne avait ensuite précisé «qu’il était possible de finir le championnat courant août ou début septembre » en donnant un certain nombre de consignes «ne pas se précipiter pour décider et faire jouer le mérite sportif jusqu’au bout. »
 
Autre erreur, c’est dès le  28 avril au quotidien Le Télégrame que Noël Le Graët a déclaré « Ligue 1 et Ligue 2 définitivement arrêtées ».

Par ailleurs, la FFF et la LFP prévoient de jouer les finales de la Coupe de France et de la Coupe de La Ligue en août pendant que l’UEFA organisera la suite des phases finales de la Champions League.

Il était donc bien possible d’envisager un autre scénario permettant de terminer le championnat en août, par exemple avec un système de Play-offs, sous réserve bien sûr de l’évolution de la situation sanitaire et tout en respectant les consignes données par le gouvernement. 
 
L’Olympique Lyonnais continue de penser que le football français est actuellement dans la mauvaise direction mais que ce n’est peut-être pas trop tard pour essayer d’imaginer, au regard de ce qui se passe partout en Europe, quelque chose qui soit cohérent tant sur le plan politique que sanitaire et sportif.

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