Jean-Michel Aulas en remet une couche au sujet du PSG. Il ne supporte décidément pas que le club, dirigé par les Qataris, puisse écraser la Ligue 1 sans qu'aucun règlement ne limite son hégémonie. Bernard Caïazzo, président du syndicat Première Ligue, n'apprécie pas la manière...
"Il n'y a aucun rapport entre les clubs qui génèrent leurs propres revenus et le PSG qui s'appuie sur un État surpuissant. Il y a des mesures à prendre : limiter le nombre de joueurs professionnels ; imposer des quotas de joueurs formés en France ; donner la prime à ceux formés dans le club. C'est dans l'intérêt général. Je ne défends pas une position personnelle mais la valeur de la L1 et son équité. Prendre le départ d'une compétition en n'ayant aucune chance de la gagner, ça n'intéresse pas les clubs comme Lyon, Marseille ou Monaco.
Il est extrêmement difficile d'être courageux quand la chaîne du même groupe que le PSG fournit une part essentielle du revenu des clubs, fait des contrats marketing individuels avec certains. Et ceux qui ne se battent pas pour la première place, eux, se disent que ce PSG remplit leur stade ; c'est du bon sens. Mais, avec un peu d'expertise et d'expérience, on comprend que c'est une spirale négative qui va, à terme, desservir tout le monde."
On voit bien à demi-mots que les déclarations de Jean-Michel Aulas sont dirigées vers Bernard Caïazzo, notamment quand il explique que "les autres présidents ont l'air de penser que le PSG est une solution, pas un problème."
Ce qui gêne, au-delà du fond qu'on peut partager ou pas, c'est la propension du président lyonnais à faire l'électron libre. Ce discours exprimé en public poursuit un objectif mais lequel ? Déstabiliser le PSG ? Mettre en avant l'OL le protéger économiquement ? Car on ne va pas croire que la défense de la L1 est son seul dessein... S'il voulait faire bouger les choses, le président de l'OL exprimerait ses états d'âme lors de la réunion mensuelle organisée par le syndicat des clubs "Première Ligue". De source sûre, nous savons que Bernard Caïazzo, président du syndicat, s'agace et trouve non productives ces sorties qui ne servent ni la ligue 1, ni le football français.
L'unité est donc de rigueur, et on a tendance à penser que laver son linge sale en public ne sert qu'à une seule chose : montrer que le linge est sale et que nous seul le lavons... Cependant c'est Bernard Caïazzo qui pour le coup passe un savon à Jean-Michel Aulas...