Exigence et constance. Jean-Louis Gasset le sait, l'ASSE n'atteindra pas ses objectifs en produisant de telles prestations. Est-ce de la suffisance ? Un relâchement inconscient ? Quoiqu'il en soit, l'Europe sera difficile à atteindre si les Verts reproduisent ce type de contenu de match...
"Ce n’est pas loin d’être un hold-up. Mais, quand on a un grand gardien et un défenseur qui n’abandonne jamais et qui nous marque des buts décisifs, on a de la qualité morale. Sur le match, Strasbourg méritait mieux. Mais, malheureusement pour eux, soit ils sont tombés sur le gardien, soit ils ont été un peu maladroits. Ce qui fait que l’on gagne par miracle.
On aurait pu marquer sur la première action car on a joué, on est entré dans les seize mètres, on est allés à la bagarre. Après, dans l’envie, le comportement, on a besoin de resserrer quelques boulons. Peut-être qu’après le match de Paris on était venu faire une démonstration. Et, Strasbourg nous a grandement secoués. Parfois, ça arrive de ne pas mériter de gagner. A Rennes, on ne prend qu’un point alors que nous avions eu les occasions nécessaires pour l’emporter. Contre Paris, on méritait aussi les trois points. Cette fois, je ne sais pas si l’on méritait ne serait-ce qu’un point.
Il fallait prendre des risques. On a du retard sur les équipes qui sont devant nous au classement et on n’avance pas avec des matches nuls. Il fallait le tenter, quitte à perdre le match. Cette fois, cela a payé. Mais, en jouant comme cela, ça ne paiera pas souvent. J’ai félicité tout le monde contre Paris alors que l’on a pris seulement un point. Ce soir (samedi soir), on en a pris trois mais il y en a que je ne féliciterai pas. Je leur dirai. Mais, ils le savent et ils n’ont pas besoin de la vidéo pour être conscient de leur prestation.
Techniquement, on a été très faibles. Dans les duels, on a été laminés. Pourtant, on a eu le temps de récupérer. Soit c’est de la suffisance, soit c’est de la fatigue mentale. On a va essayer de resserrer tout ça.
Il reste cinq matches. On prend les risques pour les gagner. En jouant comme on a joué ce soir (samedi soir), on ne peut pas y arriver. En jouant comme on a joué contre Paris, on peut y arriver. En faisant un grand match, on n’avait pris qu’un point. Là, avec trois ou quatre joueurs pour nous sauver, on en prend trois. C’est le paradoxe du football."
Source : Asse.fr