Le Progrès publie ce matin une riche interview de Wesley Fofana et William Saliba qui ont répondu aux questions de Macky Diong et Romain Colange. Les 2 défenseurs centraux, amis dans la vie, évoquent leur progression depuis leur arrivée à Saint-Etienne, l'intégration du groupe pro et leur relation sur et en dehors du terrain. Extraits.
La première rencontre...
W.F. : « Je me rappelle de la première fois où je l’ai vu. Il est venu visiter le centre, on m’a dit qu’il était né en 2001. J’ai vu une armoire ! Je me suis dit : “Ce n’est pas possible.” Il était trop grand, trop costaud. »
W.S. : « Moi, la première fois que je l’ai vu, c’était à la rentrée. Je suis arrivé dans les vestiaires, je ne connaissais pas grand monde. Et c’est lui qui parlait le plus, avec son accent ! Je l’ai remarqué direct. »
La gestion de la précocité ?
W.F. : « Il faut garder la tête froide et ne pas se prendre pour quelqu’un d’autre. C’est bien, on joue en Ligue 1 mais on n’a encore rien fait. Ça peut s’arrêter à n’importe quel moment. Si on n’est plus bon, on ne jouera plus et tout le monde nous oubliera. Tout le monde se tire vers le haut. Les anciens nous parlent beaucoup, que ce soit sur le terrain ou en dehors.»
W.S. : « Je me rappelle quand j’ai débuté, j’avais la pression. Les matches à Geffroy-Guichard, je les redoutais. Tout le stade rempli, tu te dis que si tu fais une erreur, c’est chaud ! Mais après, plus t’enchaînes, plus tu prends de la confiance et t’as envie de jouer tous les week-ends dans le Chaudron. C’est facile car la concurrence est saine. Par exemple, si on est titulaire avec Wesley, “Capi” (Loïc Perrin, NDLR) va venir nous voir, nous encourager, nous parler. »
Un souvenir de Derby ?
W.S. : « En U17 Nationaux, on a joué à Lyon avec beaucoup d’absents. Je me rappelle que Wesley avait joué numéro 10 ! Eux, ils avaient tout le monde : Gouiri, Caqueret, Geubbels… On a pris 4-0… Et encore, c’est gentil car ils auraient pu nous en mettre neuf ! Au match retour, le vainqueur du derby se qualifiait pour les play-offs. On ouvre le score, l’OL égalise puis on prend un but à cause de moi. Dans les dix dernières minutes, on pousse et on met deux buts pour gagner 3-2 ! »
W.F. : « C’était n’importe quoi, ce match était fou ! C’est l’un de mes meilleurs souvenirs dans un derby. Il y a aussi notre qualification en Coupe Gambardella chez eux. On menait 3-0 et Lyon est revenu à 3-2. Mais on a tenu. »
Source : Le progrès - Credit Photo : IconSport