Le coach stéphanois à livré son analyse après la victoire à l'arrachée de son équipe. Très posé dans son analyse, il attend surtout que le groupe reste lucide, compte-tenu du chemin qu'il reste à parcourir !

 

Quel est votre sentiment après cette victoire ?

"Le scénario est superbe, surtout par rapport à la tenue de nos matches. Lyon était mieux maîtrisé dans la cohésion et dans la discipline que l’on a pu avoir. Celui-là, on est passé par tous les états. On a fait une très bonne entame en étant bien structuré et on récupère de bons ballons de contre mais on a eu du déchet technique, de l’approximation alors que l’on pouvait faire la différence. Après, on a perdu le fil, on avait des lignes écartées, on avait du mal à se replacer et à remonter notre défense. Les Bordelais ont été dangereux en trouvant des situations et des joueurs entre nos lignes qui ont pu s’exprimer. On était en difficulté. Mais le scénario est superbe car il nous permet de travailler dans la sérénité mais ça ne cache pas qu’on a encore de gros progrès à réaliser."

 

Dans quels domaines vos joueurs doivent-ils progresser ?

"Dans nos phases de construction, on leur a laissé des espaces et ils ont su s'y engouffrer. On se doit encore de progresser dans la maîtrise du ballon, dans nos déplacements et dans l'aide au porteur. On est capable d'effectuer de bonnes séquences puis, d'un seul coup, de perdre bêtement un ballon. Il faut rectifier ça. Ce groupe doit s'élever, il y a encore beaucoup de travail, et il y en aura durant un moment. C'est toujours bien d'accompagner cette progression avec des résultats mais j’espère que tout le monde va rester lucide."

 

 Qu’est ce qui vous a poussé à aligner autant de jeunes ? Mettre du sang frais, faire jouer la concurrence ?

"Il n’y a pas que des jeunes dans l’équipe. Mais les jeunes montrent qu’ils peuvent avoir des jambes et des pieds aussi. Il y a eu de bonnes choses. Certains ont fait de très gros matches, d’autres un peu moins. On n’est pas homogène encore au niveau physique, au niveau de la qualité, du self-control, du sang froid."

 

Stéphane Ruffier était-il totalement remis de sa blessure à un doigt ?

"Stéphane s'est bien entraîné durant toute la semaine, on a vérifié qu'il n'avait pas de séquelle après sa fracture, qu'on ne prenait pas de risque. Avec son chirurgien, le médecin Tarak Bouzaabia et son coach, Fabrice Grange, on a décidé de l'aligner. Lui avait vraiment envie de jouer. Donc on lui a donné quelques ballons pour flamber (sic). Les ballons sur lesquels il a dû s'employer étaient vraiment des cadeaux."

 

Peut-on parler de victoire inespérée des Verts ce dimanche ?

"Vous employez ce que vous voulez comme termes. Notre premier match contre Lyon était plus solide. Je n’ai jamais senti l’équipe se désunir de la 1re à la 90e minute, malgré la fatigue à la fin du match. On avait tenu le coup de garder la structure, de jouer les coups à fond. Par contre là, on s’est plusieurs fois désuni, on revient dans le match, on ressort, ce qui fait qu’on est peut-être chanceux mais il y a toujours quelque chose dans cette équipe qui montre qu’elle ne lâche pas, qu’elle a un état d’esprit, qu’elle se bat. Il nous manque de la qualité mais on ne peut pas nous reprocher de ne pas nous battre."

Source : ASSE - Credit photo : Icon Sport