La résurrection de Bryan Dabo, nous y avons toujours cru et regrettions déjà l'an dernier le traitement qui lui était infligé. Il retrouve cette année avec Oscar Garcia ce qui lui manquait par-dessus tout : exprimer son talent avec la confiance de son entraîneur. Un footballeur qui renaît de ses cendres et qui trouve refuge dans sa famille et... la musique.

Le journal L'Equipe a publié une belle interview ce dimanche. Elle permet à Bryan Dabo d'exprimer son bien-être à l'ASSE après une première saison en Vert emplie de doutes et d'incompréhension par rapport au traitement que lui a infligé Christophe Galtier. A l'époque, nous regrettions et condamnions cet acharnement de la part d'un coach pourtant reconnu pour sa bonne relation avec ses joueurs. Une situation incompréhensible. Bryan Dabo a fait le dos rond. Il l'admet aujourd'hui, "ce serait de l'ingratitude envers un entraîneur qui a porté le club du bord de la relégation à la Coupe d'Europe. J'ai aussi ma part de responsabilité, que je n'ai pas explorée.". La grande classe. Combien de joueurs auraient botté en touche ou en auraient profité pour régler leurs comptes...? Pas Bryan Dabo qui admet posséder une part de responsabilité. Une preuve de lucidité et d'intelligence pour un joueur qui trouve son équilibre dans sa famille : " Si je gagne, je suis euphorique et ils se chargent de me calmer. Si je perds, Evan, mon fils de quatre ans, est le seul qui arrive à m'apaiser.". Une famille qui aime les sciences... Un père docteur en physique, une mère esthéticienne devenue infirmière et une soeur optométriste (spécialiste de l'oeil). Naturellement, Bryan Dabo a passé avec réussite un Bac... S !

Et puis il y a la musique. Bryan Dabo est un autodidacte. Il sait jouer de la basse, du saxophone, de la guitare et prend surtout du plaisir assis derrière un piano. "C'est mon vice, une vraie passion" explique-t-il... De notre côté, nous connaissons même son morceau préféré : Blue Bossa (que nous vous proposons d'écouter ci-après).

Depuis peu il prend des cours de musique... Histoire de solidifier ses bases.

Excellent karatéka (il fut champion de France cadet), Bryan Dabo se sert de cet art martial au quotidien : "Ce sport m'a aidé à me canaliser. Je ne suis pas impulsif mais j'ai beaucoup d'énergie et ça va vite dans mon cerveau. Ma détermination sur un terrain, où je me mets en mode compétition, peut faire peur. L'adrénaline me galvanise. Cela ne frise pas la schizophrénie mais il y a deux Bryan en moi."

Cet après-midi, nous aurons droit à un Bryan en mode compétition... Avec peut-être un nouveau bain de foule au bas d'un des deux kops. Ce serait une bonne nouvelle, la signature de son troisième but en Vert... Mais avant tout, gardons à l'esprit ce que martèle Bryan aux journalistes depuis le début de la saison : "Le groupe travaille et n'obtient rien avec facilité. La solidarité et la sueur sont des marques de fabrique de l'ASSE cette saison, ne surtout pas l'oublier."