Dans un entretien accordé à L'Equipe, Bernard Lacombe revient sur les points saillants de sa carrière, et notamment son transfert à l'ASSE alors qu'il se trouvait en Argentine, en pleine coupe du monde avec l'équipe de France 78. L'ancien joueur de l'OL (1969 à 1978) fera un passage éclaire chez les Verts (1978 à 1979) avant de rejoindre les Girondins de Bordeaux (1979 à 1987) et de devenir dirigeant à l'OL.
[penci_blockquote style="style-2" align="none" author="Bernard Lacombe - Source : L'Equipe" text_size="20"]J’ai appris que j’allais partir en pleine préparation à la Coupe du monde 1978, à Lille, avant un match contre la Tunisie. Fleury (Di Nallo), directeur sportif à l’époque, m’a annoncé qu’il fallait que je parte, que le club ne pouvait pas repartir financièrement, sinon. J’étais abasourdi. Je ne voulais pas partir trop loin de chez moi et je connaissais la plupart des Stéphanois depuis l’équipe de France juniors. Mais j’ai appris mon transfert pendant la Coupe du monde (en Argentine), à l’Hindu Club de Mar del Plata, que l’on partageait avec les Italiens, nos adversaires du premier match : on se croisait dans l’ascenseur, et on se suivait sur le terrain d’entraînement. Le représentant de la Ligue auprès de l’équipe de France était Roger Rocher, le président de Saint-Étienne. Un matin, au petit déjeuner, je vais le saluer, ainsi que madame Rocher. Il me tend la main et me lance : “Bonjour, tu es Stéphanois.” Je savais que c’était en instance, mais c’est à ce moment-là que je l’ai appris. Cela avait été difficile de quitter Lyon, mais je revenais souvent, d’autant que ma femme était enceinte de mon fils Arnaud. Et heureusement, “Jacquot” Santini m’avait rapidement invité, je suis resté deux ou trois mois chez lui, on prenait le petit déjeuner ensemble et ensuite on descendait à l’entraînement. M. Borelli me voulait au PSG, M. Campora aussi, à Monaco, et Strasbourg m’avait contacté, mais Saint-Étienne était le plus grand club de France. À l’époque, hein ! Je me souviens que quand j’ai signé à Saint-Étienne, Gérard Simonian, le journaliste du Progrès, qui avait suivi l’OL avant les Verts, avait écrit : “Trois millions de francs, ça fait cher du kilomètre (rires).”[/penci_blockquote]
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