Loïc Perrin est l'invité de l'entretien du samedi dans le journal L'Equipe. Il revient notamment sur son approche du professionnalisme, ses pépins physiques et sa personnalité pour durer au haut-niveau...
[penci_blockquote style="style-2" align="none" author="Loïc Perrin - Source : L'Equipe" text_size="20"]C’est une question de caractère, que tu te forges avec ton éducation, et d’expérience. Au début, je passais moins vite d’un match à l’autre. Quand tu es un sportif de haut niveau, l’une des qualités à avoir, c’est l’oubli. Et la première, c’est la confiance. Parce que si tu remets toujours tout en cause, tu ne peux pas être performant. Pour y arriver, tu te réfugies dans ta famille et les choses de la vie. S’il faut faire un bon apéro, je le fais. Après, c’est reparti, c’est oublié. J’ai aussi vécu des années à jouer pour ne pas descendre et éviter de couler tout un club. Ça m’a pesé. J’en avais marre d’entendre que du négatif. Quand tu as connu des pépins physiques, que tu as galéré six mois tout seul dans une salle ou avec un kiné, tu savoures la chance d’être sur le terrain.
Abandonner ? Ça m’a trotté dans la tête, après une énième blessure. Mais ça ne dure pas. C’est le propre du sportif de haut niveau. Lorsque Jérémy Clément est arrivé (en 2011), je me remettais de ma seconde opération du genou. Il me regardait travailler et me disait : “Je ne sais pas comment tu fais. Moi, je ne pourrais pas.” Eh bien, lorsqu’il s’est blessé à son tour (double fracture ouverte du tibia-péroné à la suite d’un tacle non maîtrisé du Niçois Eysseric, le 2 mars 2013), il a été le premier à essayer de revenir le plus vite possible.
Arrêter sur une blessure ? Ce ne serait pas cool. Je n’arrêterai pas en raison d’une usure mentale mais physique. La vie d’un vestiaire me manquera. De gagner, aussi.[/penci_blockquote]