De retour en Ligue 1, l’ASSE est méconnaissable en ce début de saison. Meilleure défense de Ligue 2 la saison dernière, l’écart de niveau est tel entre les deux divisions que les Stéphanois enchainent les contre-performances. À plusieurs niveaux, quasiment aucune équipe ne fait pire que l’ASSE.

Panne offensive ou manque de niveau ?

Il s’agissait du principal dossier du mercato estival. Olivier Dall’Oglio devait trouver son attaquant pour performer en Ligue 1. Après un premier échec Andréas Hountondji, Ludovic Ajorque ou encore Thierno Barry, la direction Stéphanois a dû improviser pour recruter son numéro neuf. Si Lucas Stassin rejoint les Verts dans les derniers instants pour pallier à ce besoin, le Belge ne comble pas les nombreuses errances sur le front de l’attaque. Il est clair que le championnat n’est pas assez avancé pour établir un premier bilan de Stassin.

Mais Saint-Étienne est à l’heure actuelle l’attaque la moins prolifique de Ligue 1. Pire encore, les hommes d’Olivier Dall’Oglio possèdent le cinquième pire expected goal (xG, ou but attendu) des cinq grands championnats européens.

Olivier Dall’Oglio ne dispose pas de moyen pour inverser la tendance. Ibrahima Wadji revient de deux lourdes blessures et ne rassure pas par son niveau. Puis, malgré ses 13 buts la saison dernière, Ibrahim Sissoko ne satisfait pas en sortie de banc. Autant dans les déplacements que dans les duels, l’attaquant malien n’est pas au niveau pour permettre à l’ASSE d’inverser la vapeur. L’attaquant n’a plus sa place depuis la signature de Stassin.

L’ASSE, pire défense d’Europe

Les suiveurs de la Ligue 1 assistent à des rencontres spectaculaires depuis le début de saison. La première division française dispose en effet d’une moyenne de 3,2 buts par match sur les cinq premières journées. C’est plus que la Premier League (2.7) ou que la Liga (2.6). Seule la Bundesliga domine la Ligue 1 sur cette statistique (3,5).

Une donnée que les hommes d’Olivier Dall’Oglio contribuent tous les week-ends. Quatre pions à Brest puis huit face à Nice, les Stéphanois ont encaissé un total de 15 buts en cinq rencontres. À égalité avec Montpellier et Valladolid, personne ne fait pire que Saint-Étienne dans le top 5 européen. Les joueurs d’Olivier Dall’Oglio possèdent même la pire différence de but selon les mêmes critères de comparaison (-14).

Titularisé systématiquement aux côtés de Dylan Batubinsika, Yunis Abdelhamid ne confirme pas les attentes placées en lui. Le défenseur marocain se fait en effet perpétuellement avoir comme un bleu dans son dos et manque de lucidité dans ses prises de décision. De son côté, Dylan Batubinsika s’est complètement troué face à Nice, provoquant même un contre-son-camp dès les premières minutes de jeu.

Saint-Étienne dispose encore de deux rencontres pour inverser la tendance avant la trêve internationale. Les Verts se rendent à la Beaujoire ce dimanche, avant de réceptionner l’AJ Auxerre.