En exclusivité pour peuple-vert, Damien Perquis l'ex défenseur stéphanois s'est exprimé sur l'actualité du club. Il nous a également parlé de son passage dans le Forez qui a duré deux saisons de 2007-2009. Il espère que le club va enfin retrouver la marche avant après plusieurs années à voir le club perdre de sa brillance.
Que penses-tu de l'état du club actuellement ? (direction, effectif, résultats)
La situation est compliquée et en tant qu’ancien coéquipier et copain de Lolo Perrin, ça me fait encore plus mal.Je ne suis pas sûr que le recrutement soit à la hauteur des attentes. Laurent Battles est un très bon entraîneur mais il peine à trouver la bonne formule car ses joueurs n’affichent pas un niveau suffisant et un niveau que réclame le projet de jeu. Il y a beaucoup de nouveaux joueurs aussi mais ce n’est pas forcément une excuse car la plupart pour ne pas dire les 3/4 connaissent l’exigence de ce championnat. Mais, personnellement j’ai confiance en Battles.
J’aimerais aussi que la direction soit plus franche avec les supporters. Sortir médiatiquement pour attirer le sponsor en vendant de la poudre aux yeux n’est pas la bonne méthode. Je ne suis personne pour leur dire comment fonctionner mais avoir l’honnêteté de dire à un moment donné : “ on ne va pas remonter cette année. Servons-nous de celle-ci comme transition et bâtissons quelque chose de solide pour accéder à la Ligue1 en 2023/2024”. Car aujourd’hui, c’est la réalité.
Sainté a l’une des pires défenses d’Europe. Comment l’expliques-tu ? Carences individuelles ? Problème d’équilibre ?
Comme je disais au-dessus, certains ne retrouvent pas un niveau qui faisait leur force. Mais ce n’est pas qu’un problème individuel. Défendre, c’est collectif. Et puis il y a un souci mental aussi. Menés ou être à égalité et être capable de prendre but coup sur coup prouve une fragilité.
Seule une vente du club pourrait permettre à l’ASSE de retrouver des ambitions ?
Aujourd’hui, les deux présidents cherchent à vendre. Il n’y aura plus d'investissement de leur part. Alors oui, pour retrouver la lumière et la place que ce club mérite, il faudra une vente. Aux nouveaux acquéreurs d’être sensibles à la ferveur populaire, intelligents dans le choix des hommes si d’aventure le club venait à être vendu. S’entourer de personnes compétentes mais surtout qui ont la fibre verte. C’est pour moi le plus important. Sans oublier les moyens même si on le voit parfois, investir pour investir ne garantit pas forcément les résultats.
Doit-on être inquiet pour le maintien en L2 ?
Non il ne faut pas. Mais il va falloir vite prendre des points. Afin de stabiliser cet effectif et le travail de Laurent. Ajouter quelques bons coups pourquoi pas au mercato. Et faire des séries car dans ce championnat c’est comme ça que ça marche.
Tu as connu Élie Baup et Ivan Hasek comme coach à L'ASSE, quels souvenirs as-tu d'eux ?
Elie Baup était très lisible sur ses compositions d’équipe et n’en changeait rarement. Il arrivait que le mercredi je savais déjà que je ne jouais pas le samedi. C’était compliqué à gérer. Mais j’avais de bons rapports avec lui car il a toujours été franc avec moi. Il était proche de ses joueurs.
Avec Ivan, j’ai découvert quelqu’un d'humble malgré l’immense joueur et vedette qu’il a été dans son pays et durant sa carrière. Il avait toujours un mot gentil et souriant. Je garderai en souvenir des concours de reprise de volée où on se taquinait. L’humain était fort chez lui. Son départ m’a beaucoup touché. J’avais sa confiance.
Tu as joué avec des bons vivants comme Feindouno ou Janot, qui était le plus fou de cet effectif ?
Jessy Moulin ! Sans contestations ! Je suis arrivé quasiment en même temps que lui dans le vestiaire stéphanois. On s’est tout de suite appréciés. Et encore aujourd’hui on s’appelle ou on s’écrit. Il était, et est encore fou. Un bon vivant qui aime faire rire les autres. Capable de sortir du bac à linge en plein discours d’Elie ! Juste pour te situer ….
Damien Perquis buteur contre le PSG et Ilan te vole la vedette avec l'un des plus beaux buts stéphanois du 21e siècle. Tu lui en veux pour ça ? (Sic)
Pas du tout. Je marquais mon premier but pour les Verts et je le célébrais pour ma fille qui allait naître. Ce but d’Ilan était splendide et venait couronner une belle victoire.
Pour l’anecdote, j’étais à ses côtés quand il a reçu le trophée du plus beau but de l’année et on a dîné avec le trophée sur la table après la cérémonie. Au-delà de nos buts, c’était une page de l’histoire de l’ASSE au Parc qui s’était écrite ce jour-là.
Si tu devais garder qu'un souvenir, une anecdote de Sainté, ça serait quoi ?
Forcément mon but au Parc que l’on a évoqué. Le parcours en coupe de la ligue où l’on est défait à Bordeaux en 1/4 de finale et un match fou à Lens 3/3. Mais au-delà de ça c’était un rêve pour moi de jouer là-bas. Un rêve que j’ai en partie gâché. Et qui me laissera beaucoup de regrets.
