Angers doit à tout prix s'imposer face à Dunkerque pour valider son ticket pour la Ligue 1. Alexandre Dujeux s'est présenté en conférence de presse ce mercredi. Retranscription par nos soins.

Angers fera tout pour s'imposer

Alexandre Dujeux (Angers) : "Il faut garder en tête que c'est un match important pour nous. On le sait. Et puis garder aussi ce qu'on fait bien depuis le début de saison. On a des repères. On a un cadre de travail. On est focus sur le match. On doit avoir un plan de jeu pour pouvoir se donner les chances de gagner.

Je ne pense pas qu'on va tout bouleverser aujourd'hui. On a déjà eu plusieurs formules qui ont donné satisfaction. Mais c'est un match important. Il ne faut pas déstabiliser les joueurs. Le jour du match va être particulier. C'est une longue journée. Le match est le soir, assez tard. Ce sont des matchs importants. Pour la plupart, ils ont l'habitude de ces matchs-là. Donc, on leur fait confiance bien évidemment.

Le mental ? Toute la saison, on a travaillé. La saison dernière, on travaillait déjà le mental parce qu'on a vécu une saison cataclysmique. La saison dernière, c'était vraiment très dur. 80 % de notre groupe cette année étaient là l'année dernière. Ça veut dire qu'ils ont vécu un véritable traumatisme. Donc du caractère, ils ont dû en faire preuve pour pouvoir réaliser la saison qu'on est en train de vivre aujourd'hui."

Angers part de loin

Alexandre Dujeux (Angers) : "Au début de saison, on ne savait pas trop ce que ce groupe allait pouvoir réaliser. On fait une très bonne première partie. Début d'année 2024, on est un peu moins bien. Il y a des concurrents qui reviennent. C'est la bataille. Et puis, on a réussi à repartir depuis quelques matchs. On est beaucoup mieux. Donc, ça a été une saison riche à tous les niveaux.

Le match, c'est vendredi soir à 20 h 45. Le risque, c'est de faire le match avant. Donc, on se prépare. Aujourd'hui, on a fait une séance légère, comme on fait souvent deux jours avant le match. Il faut avoir conscience des enjeux, conscience de l'importance de ce match-là. Mais le match, c'est vendredi à 20h45 et il ne faut pas le jouer avant.

Je profite au quotidien. La vie m'a appris qu'il fallait profiter. Donc je profite au quotidien. Il y a l'aboutissement qui peut être magnifique. C'est le grand match, donc on va préparer tout ça. Mais je pense qu'il faut profiter aussi du chemin, parce que c'est à ce moment-là qu'on apprend beaucoup de choses sur soi-même."

Dujeux veut profiter

Alexandre Dujeux (Angers) : "J'ai pris à 12 matchs de la fin de la saison dernière. On était quasiment condamnés. Pas encore mathématiquement, mais on était très, très, très loin. Et c'est un groupe qui a fait mieux sur la fin de saison. On n'a pas gagné tous les matchs, évidemment, mais on a fait mieux. Dans l'état d'esprit, c'était mieux. Et puis, je le répète, il y a 80% de ces joueurs-là qui sont encore là aujourd'hui. On partait dans l'inconnu. Mais c'est vrai que la fin de saison dernière, déjà, nous a permis de construire des choses, de faire des choix et puis de faire confiance à certains joueurs cadres.

C'est un groupe qui est fort dans la résilience parce qu'il a vécu beaucoup de traumatismes. L'année dernière, à la même époque, on était peut-être la pire équipe de l'histoire en Ligue 1. On a réussi à battre ce triste record. Ça a été très, très dur.

Ces joueurs-là, maintenant, jouent les premières places. On a eu des concurrents qui ont vraiment fait des séries fantastiques et qui se sont rapprochés. On est encore dans le coup à la 37e. Donc, pour nous, c'est très beau. Mais on a envie d'aller au bout maintenant."

Coup de com auprès de Dunkerque ?

Alexandre Dujeux (Angers) : "Je pense que Dunkerque est sauvé parce qu'on ne peut pas jouer un match après la fin du championnat. Pour moi, Dunkerque est sauvé. Après, je ne suis pas un décideur, je suis juste entraîneur du SCO.

Je ne pense pas qu'il faille en faire de trop. Je pense que la motivation doit être naturelle. Et puis, insister sur la maîtrise qu'on doit avoir aussi pour ne pas... Surtout garder les idées claires pour pouvoir gagner ce match-là. Il y a un enjeu tel et un adversaire dont on ne sait pas à quel point le relâchement peut aider. On a vu qu'Annecy, ça les a quand même plutôt libérés sur le début de match et rendu plus dangereux

Quand on a du monde au stade, il faut les emmener avec nous. Et puis on a vu aussi parfois à domicile que parfois quand on était un petit peu moins bien, c'est eux qui ont été à l'initiative. Donc ce sera pour moi un mélange des deux en fonction des événements. Jouer à Kopa, cette saison, c'est un avantage. C'est un point fort pour nous. Je crois qu'on a gagné 13 fois. Ce serait la 14e. Ce serait très, très bien. Maintenant, c'est sur un match. Et sur un match, dans cette Ligue 2, il n'y a aucune assurance pour personne. Donc ça, on ne l'oublie pas non plus.

A Angers, les gens sont très respectueux, donc ils ne sont pas intrusifs. On sent quand même qu'il se passe quelque chose. Après, je ne vais pas souvent en ville, donc je ne peux pas savoir. Je suis quelqu'un qui a tendance à rentrer chez lui. Mais les quelques fois où j'y vais, c'est vrai qu'on sent quelque chose. En tout cas, on m'arrête un peu plus que la saison dernière."

Plusieurs plans sont prévus

Alexandre Dujeux (Angers) : "On a le plan A, le plan B, le plan C. Le plan A, c'est on y arrive directement. Le plan B, c'est on ne passe pas le premier match du barrage. Et puis le plan C, c'est on va tout au bout. Donc, évidemment qu'on doit anticiper tout ça. Mais pour ce qui est du match, moi, je n'ai qu'une équipe en tête aujourd'hui à battre, c'est celle de Dunkerque. Voilà, moi, je n'ai que ça en tête aujourd'hui.

Ma priorité, c'est de faire les choses dans l'ordre. On va essayer de monter et pour l'instant, il n'y a rien de fait. Et après, on verra. Ce sont les dirigeants qui vont faire les objectifs, qui vont monter les budgets. Donc, il y a beaucoup, beaucoup de choses, beaucoup de points d'interrogation. Et actuellement, très honnêtement, je suis incapable de vous répondre.

Je suis bien au SCO. Il me reste un an de contrat. Après, ça sera moi ou un autre. Forcément. Ça, je n'en sais rien non plus. On ne l'a pas encore envisagé. Mais ma motivation, mon énergie, elle va au dernier match. Après, on verra. On aura le temps de parler de tout ça. Mon idée directrice en ce moment, c'est de pouvoir valoriser notre saison, d'aller au bout, d'aller au bout de l'aventure humaine, de l'aventure sportive."

Angers ne regardera pas l'ASSE

Alexandre Dujeux (Angers) : "Attentif à l'ASSE ? Non, l'objectif, c'est de gagner le match face à une équipe de Dunkerque qui est redoutable et qui a fait une très bonne deuxième partie de saison. Ça, on le sait. On l'a observé depuis des mois. Donc, ce ne sera pas un match simple. On l'a vu. Annecy, la semaine dernière, qui était sauvée également, qui nous a vraiment mis en difficulté par moments. Donc, on s'attend à un match difficile aussi.

Dunkerque ? C'est une équipe un peu à l'image de Lyon, qui a vécu une première partie très difficile, qui a fait un bon recrutement et qui est repartie de l'avant. Qui est repartie de l'avant avec un mélange de joueurs expérimentés, des jeunes de talent et qui a un enthousiasme. Un entraîneur aussi qui a apporté quelque chose. C'est une équipe dont on se méfie."

Fehrat de retour !

Alexandre Dujeux (Angers) : "Zinedine Ferhat a repris. Il a fait toute la semaine au niveau du collectif. C'est sa première semaine, mais il a fait toute la semaine. Donc, ça, c'est bien. Quid de Ould Khaled et Farid El-Melaili ? Farid, il y a une petite pointe. Comme ça peut lui arriver. On aura Lopy et Courcoul qui sont absents. Il y a des petits bobos, on verra la veille du match."