Comme chaque semaine, nous avons regardé Club ASSE. Invité exceptionnel de l'émission, Laurent Batlles s'est exprimé sur le plateau de TL7.
Laurent Batlles : « Qu’est-ce qui manque à Benjamin Bouchouari ? Face à Amiens, il y a aussi l’aspect tactique des choses. Au départ nous jouons avec deux numéros 6. Et plus ou moins 3 attaquants. À son entrée, on est passé sur un système en losange. Ceci lui donne aussi des espaces et où il a pu se mettre en place.
Lorsqu'il est comme ça, que l’équipe adverse est un peu fatiguée, il entre de manière très cohérente. Ce qu’il faut, c’est qu’il répète ça sur l’intégralité d’un match. Aujourd’hui, c’est ce que je lui ai dit. Sa qualité technique, son jeu, vers l’avant… Je lui demande aujourd’hui d’être un peu plus décisif et un peu plus porté vers la surface. J’aimerais qu’il le fasse. C’est un jeune joueur qui est perfectible. Il pourra ainsi passer un cap, gagner des paliers.
À l’entraînement, il a la capacité d’éliminer dans les petits espaces, notamment dans la surface. On ne voit pas l’image du penalty non sifflé par l'arbitre mais c’est là que je l’attends. Dans les petits espaces, il a la capacité d’éliminer beaucoup de monde. Dans les surfaces de réparation, nous n’avons pas la possibilité de tellement toucher les joueurs, je pense qu’il peut provoquer davantage. Défensivement également il peut progresser pour récupérer les ballons, mais on peut également les récupérer par des interceptions.
Il arrive d’un autre championnat, un championnat où ça jouait beaucoup sur la technique et moins sur l’intensité. Face à Amiens, il y avait beaucoup de verticalité et moins de temps de jeu. Je leur demande d’avoir un peu plus de temps de jeu, de prendre un peu plus de temps pour souffler, et ne pas faire des allers-retours comme au basket. Il faut avoir un peu plus de maîtrise.
Nous l’avons félicité pour sa sélection. C’est très important pour nous d’avoir des joueurs sélectionnés.
Sur le penalty non sifflé, je pense qu’avec un peu plus d’expérience, il reste au sol et ça peut se siffler.
Il a d'énormes qualités, on le sait. Maintenant, il faut être régulier dans un match. Il a fait des matchs où il était où il a été régulier sur la longueur. Mais le répéter c’est aussi autre chose.
Victor Lobry ? C’est à peu près pareil que pour Benjamin. On lui a demandé de se projeter davantage. De nous amener plus de frappes, plus de courses. Ils doivent se mettre dans le dos des milieux, ils ont la capacité d’y aller. Victor et Benjamin sont des gros coureurs. Ils arrivent à faire plus de 12 km par match.
Maintenant, quand on court, on perd aussi un peu de lucidité, donc on ne peut pas toujours tout avoir. Avoir un peu plus de maîtrise, nous permettrait plus de justesse. On a encore eu 58% de possession mais en soi ça ne se voit pas tant que ça. On devrait le voir davantage.
