Avant d’affronter l’AS Saint-Étienne ce samedi pour la 13e journée de Ligue 2, le défenseur du Red Star Dylan Durivaux s’est longuement confié sur Poteaux Carrés au sujet de ses retrouvailles avec son club formateur, l’évolution du club audonien et la ferveur unique du stade Bauer.
À 23 ans, Dylan Durivaux vit une saison pleine avec le Red Star. Seul joueur audonien à avoir disputé l’intégralité des douze premières journées, l’ancien Stéphanois affiche une régularité remarquable. Trois jours après un but contre son camp malheureux à Dunkerque, il aborde la réception de Saint-Étienne sans inquiétude. « Mardi, j’étais sur la trajectoire du centre, c’était un geste réflexe. C’est comme ça, c’est le foot ! » lâche-t-il, lucide et détendu. L’échec nordiste est déjà digéré : « On est déjà tournés vers la réception de Sainté. »
Pour Durivaux, le Red Star n’a aucune raison de craindre la meilleure attaque du championnat. « Il n’y a pas d’inquiétude particulière. On sait que Saint-Étienne a de gros moyens et l’ambition de remonter directement en Ligue 1, mais ça ne change rien pour nous. » Conscient du défi à venir, le défenseur met en avant la progression du groupe audonien. Après un maintien acquis sur le fil, l’équipe de Grégory Poirier s’est métamorphosée : « La saison dernière, beaucoup découvraient la Ligue 2. Cet été, on a recruté intelligemment et on a gagné en expérience. » Résultat : le Red Star possède aujourd’hui la deuxième meilleure défense du championnat et se présente face à l’ASSE avec une confiance tranquille.
Les retrouvailles de Durivaux avec son club formateur
Formé à l’AS Saint-Étienne, où il a évolué des U13 à la réserve, Dylan Durivaux s’apprête à vivre un match à part. « Dès que le calendrier est sorti, les premières dates que j’ai regardées, c’est la double confrontation contre Sainté », confie-t-il. L’occasion de recroiser Aïmen Moueffek, son ancien coéquipier avec lequel il a remporté la Coupe Gambardella 2019 : « On est de la même génération 2001. On a vécu beaucoup de choses ensemble, des U13 jusqu’à la Gambardella. On se parle encore souvent. »
Pour autant, le défenseur audonien refuse toute nostalgie excessive : « C’est un gros match, forcément, mais il vaut trois points comme les autres. » Conscient des attentes autour du Red Star, troisième au classement, Durivaux tempère : « Notre objectif reste un maintien confortable, entre la 10e et la 12e place. C’est beaucoup trop tôt pour parler de Top 5. En Ligue 2, tout le monde peut battre tout le monde. » Une prudence partagée par tout le groupe audonien, qui avance avec méthode sous la direction de Grégory Poirier, entraîneur qu’il décrit comme « méticuleux, pointilleux et passionné ».
L’unité du groupe est renforcée par un système désormais bien huilé. Passé à une défense à trois, le Red Star s’appuie sur un trio solide où Durivaux évolue axe droit : « C’est un rôle différent. Cela demande beaucoup d’anticipation et une lecture du jeu précise. Quand tu es défenseur central, si tu fais une erreur, tu la payes cash. » Cette rigueur défensive reflète la mentalité de l’équipe, qui fait de la solidité un socle essentiel avant d’affronter une attaque stéphanoise redoutable.
Bauer, un bastion pour le Red Star face à l’ASSE
Si les supporters stéphanois boycotteront ce déplacement en raison du quota de places réduit, Bauer promet une ambiance électrique. Un atout majeur selon Durivaux : « Franchement, ça fait plaisir d’évoluer dans un stade comme ça. L’ambiance, à Bauer, elle est super. Les supporters sont toujours là, que ce soit à domicile ou à l’extérieur. » Le défenseur décrit un stade unique, en pleine rénovation, où les tribunes rapprochées créent une atmosphère intimiste et bouillante : « C’est un stade atypique. Le bâtiment historique du Red Star est toujours habité et les soirs de match, on voit du monde aux balcons. »
Pour lui, recevoir Saint-Étienne dans cette enceinte symbolise l’identité du club audonien : « Le Red Star, c’est un club mythique, avec une vraie histoire et un ancrage fort. On le ressent au quotidien. » Le contraste sera marqué avec la dernière confrontation entre les deux équipes, disputée au Stade de France devant 48 000 spectateurs. Mais Durivaux n’échangerait Bauer pour rien au monde : « Je préfère jouer ici, devant notre public, dans notre stade. »
Individuellement, le défenseur s’affirme comme un élément clé du dispositif audonien. Auteur d’un but et de deux passes décisives cette saison, il conclut avec humour : « On m’a demandé si je pouvais promettre de ne pas marquer contre Sainté. Je ne promets rien du tout ! »
L’affiche de ce samedi s’annonce ainsi comme un rendez-vous important pour le Red Star, bien décidé à confirmer son bon début de saison et à se mesurer sans complexe à un prétendant à la montée. Pour Durivaux, ces retrouvailles avec l’ASSE sont autant une page personnelle qu’un test collectif : celui de la maturité d’un club qui veut compter durablement dans l’élite du football français.