Les semaines se suivent et se ressemblent du côté de l'ASSE. À Dunkerque, les Verts ont encore cédé sur la fin, encaissant le seul but de la rencontre à une vingtaine de minutes de l’issue. Manque de lucidité ou simple usure physique ? Débat dans le dernier Sainté Night Club.

Un milieu de terrain au bout du rouleau ? Florian Tardieu n'a effectivement manqué aucun match de l’ASSE cette saison. Seule exception, face à Annecy, où l’ancien Troyen a cédé sa place à la 79e minute (défaite 4-0). "J'ai quand même l’impression que Florian Tardieu tire la langue, observe Karl, chroniqueur pour le Sainté Night Club. Il est fatigué, clairement. Ça se voit, il a beaucoup moins d’impact."

Même constat pour Mahmoud Jaber, absent seulement contre Laval en ouverture du championnat. "Il commence aussi à accuser le coup. Ils ont tous enchaîné les matchs, fait une accumulation de mauvais choix à Dunkerque. Ils se sont fait bouffer au milieu."

Plusieurs solutions dans l'effectif de l'ASSE ?

"Dans un match comme celui contre Dunkerque, s’il avait été en forme, je pense qu'Aïmen Moueffek aurait pu faire des différences", lance Karl. Impactant dans l'entrejeu, le Stéphanois transforme le visage de l'équipe. "C’est un joueur qui se projette beaucoup plus que Tardieu ou Jaber."

Mais le marocain est constamment embêté par ses adducteurs. "Le souci, c’est qu’il traîne ses petits pépins depuis des années, rappelle Adrien Ponsard. Mais le jour où il sera vraiment en forme, il peut clairement dynamiser notre milieu."

Miladinovic, lui, continue de marquer des points. "Je l’ai trouvé intéressant", confirme Karl. Mais ça ne suffira pas à tenir toute une saison.

Un mercato hivernal sous tension

C'est logiquement vers le mercato estival que les regards se tournent. Pour Adrien Ponsard, l’urgence est claire. "Il faut un numéro 6 expérimenté. Si on veut vraiment monter. L'ASSE a besoin d'un milieu avec le niveau Ligue 1, capable de faire progresser les jeunes comme El Jamali ou Paul Eymard."

"C’est là qu’on voit les limites du recrutement de l’été dernier", attaque Karl. "À l’époque, Miladinovic n’était même pas dans les plans. Tu pars avec Tardieu, Moueffek, Jaber, et derrière trois jeunes : Gadegbeku, El Jamali, Eymard… Franchement, au milieu, c’était cataclysmique."

Et le cas Pierre Ekwah, non remplacé, pèse aujourd’hui très lourd. "On savait que ça allait mal tourner. Et on l’a vu venir…", regrette Karl. Si on veut monter en Ligue 1, il faut un milieu souverain. Aujourd’hui, ce secteur tangue, et on ne peut pas se reposer uniquement sur trois milieux confirmés. C’est totalement lunaire."