Fabrice Jau : "Après mon prêt à Sainté, j'ai continué ma carrière avec mon club de Bastia puis à Sedan. J'ai continué le foot pro jusqu'en 2010, puis j'ai eu des soucis au dos. Ce n'était plus possible de continuer au haut niveau, je ne pouvais plus assumer. J'avais 32 ans mais physiquement c'était compliqué. J'ai rejoué ensuite avec mon beau-frère en R1 au niveau amateur parce que je suis toujours un passionné. Jusqu'en 2015, j'étais toujours au niveau CFA2. En fait, dès que je peux jouer, j'essaie de le faire, ça permet d'entretenir le physique. Même si maintenant c'est un peu plus rare !

Sinon je travaille désormais dans un entreprise d'inventaire dans la région toulousaine. Je travaille principalement de nuit et le matin. Et je m'occupe du foot animation à l'AC Garona. On est en manque d'éducateur dans les petits clubs. Je voulais garder un lien avec le foot, je voulais transmettre ce que j'ai appris. Avec les petits, j'aime bien. Ensuite, avec les ados ou les séniors, les mentalités ne sont pas les mêmes donc je reste avec les petits.

Je regarde Sainté avec Laurent Batlles que j'ai connu à Toulouse, j'ai même eu son papa comme entraîneur. Lui, c'était un sacré joueur déjà à l'époque ! Je n'ai pas eu le temps de voir la victoire de son équipe 5-0 contre les Bastiais. J'ai trouvé le résultat étonnant vu les résultats des Verts depuis le début de saison. Mais bon, Bastia à l'extérieur, c'est prenable ! Et Krasso a fait de sacrés dégâts !

Je n'ai plus de contact avec mes anciens coéquipiers. Je ne sais pas ce que deviennent ces mecs. On fait chacun notre vie. C'est vrai que ce serait sympa de se revoir mais je n'en fais pas une obsession. On a fait ce qu'on avait à faire !

En 2003-2004 on avait des joueurs d'expérience, avec un esprit solidaire, une envie de bien faire. Sur le papier, il y avait de quoi. Mais c'était à nous de créer le collectif, l'osmose, l'envie de jouer ensemble. Chacun est tourné vers l'objectif commun. Dans ma carrière, j'ai sûrement joué avec des équipes individuellement plus fortes mais sans jamais réussir à atteindre ce collectif-là. Notre force était celle-ci : le collectif. Frédéric Antonetti s'appuyait sur une petite vingtaine de joueurs. On a eu aussi la chance d'avoir peu de blessés.

Chacun jouait pour les autres. On s'est tous très bien entendus avec une super ambiance dans le vestiaire. Ca fait une grosse différence par rapport à des équipes où il y a de la qualité mais l'esprit de groupe n'est pas le même. Une saison, c'est long donc il faut bien vivre ensemble, c'est ça le secret."