Samedi soir dernier, Moustapha Bayal SALL était l’invité de Total ASSE sur instagram, L’ancien défenseur central de l’ASSE a répondu aux différentes questions qui lui ont été posés. Voilà un extrait de ses réponses.
Quel est ton meilleur souvenir à l’ASSE ?
"Mon meilleur moment à l’ASSE, la victoire en coupe de la ligue. C’était émouvant, je n’arrivais pas à le réaliser. Même si je n’ai pas joué j’étais ému, en plus il y avait ma famille dans les tribunes, et aussi pour les supporters, ça faisait tellement d’années que le club n’avait rien gagné. Cela m’a donné encore plus envie de rester ensuite. J’avais l’amour du club."
Et ton pire moment ?
"C’était en 2009/2010, quand il y avait Alain Perrin, on était 17 ème, on se battait et on faisait tout pour ne pas descendre en ligue 2 c’était très difficile, pour moi, je pense que c’était le pire moment de ma vie et la pire saison que j’ai passé au club. On était mal classés, l’équipe ne jouait pas assez bien, je ne m’entendais pas avec le staff du coach. Si tu n’as pas des personnes qui t’encadrent et te soutiennent, c’est difficile. Il y avait beaucoup de problèmes dans le vestiaire.
En 2010 J’ai même eu une blessure (fracture du métatarse) qui m’a mis à l’écart pendant 8 mois, le club a failli se séparer de moi. Heureusement que le match contre Nice m’a aidé (dernier match de la saison, le 15 mai 2010 0-0, il a joué 90 minutes, c’était son premier match depuis le 03 octobre 2009), j’ai fait un bon match et que Christophe Galtier m’a fait confiance. De plus, voir les supporters derrière-nous, et que l’on n y’arrivait pas me donnait du mal au cœur. Je suis ensuite retourné chez-moi au Sénégal en Vacances, et j’ai continué mon travail physique."
Christophe Galtier
"Quand certains dirigeants disaient que j’avais perdu mon niveau, c’est lui qui a dit qu’il avait confiance en moi, et qu’il aimerait bien travailler avec moi l’année d’après il m’accordait de la confiance et savait que je retrouverais mon niveau. Après on a discuté en privé, on a beaucoup échangé, ça m’a fait du bien de voir la confiance qu’il avait envers moi, et j’ai beaucoup travaillé chez-moi pour revenir en forme, j’avais pris un nutritionniste et un préparateur physique pour être en forme à mon retour."
Son prêt à Nancy
"Cela m’a fait du bien, c’était durant ce moment où j’étais mis au « loft » (2011/2012, 0 minute disputé avec l’ASSE, il part en prêt en ligue 1 à Nancy en janvier 2012), j’avais l’interdiction de me garer au centre, de prendre ne serait-ce qu’une bouteille d’eau. On m’a dit de m’entraîner avec la réserve, j’ai accepté et respectais le choix et mon contrat. Nancy est venue en prêt, et c’est à ce moment que je suis parti à la CAN (sa seconde avec le Sénégal).
Pendant que j’étais à la CAN, l’équipe a commencé à gagner. Le confort entre Nancy et l’ASSE est différent. A Saint-Etienne tu ne fais rien et à Nancy tu fais tout. Ce qui m’a été appris à Nancy, je ne l’aurai pas appris Saint-Etienne. Une semaine avant le coup d’envoi du championnat, on me dit j’ai confiance et après tu apprends que ce n’est pas le cas, ça fait mal. Des clubs anglais sont venus, et ils ont refusés. Je suis donc parti à Nancy en janvier. Ce que j’ai appris à Nancy, j’ai eu la récompense à Saint-Eienne derrière.
Une anecdote sur ce passage à Nancy : Le coach n’aimait pas qu’on mette de la musique. Quand on a gagné Paris j’ai mis la musique, il est arrivé en colère dans le vestiaire pour demander qui l’avait mis ? je lui ai dit c’est moi, le deuxième match j’ai fait pareil, et le toisième je n’avais pas emmené la musique, et il m’a dit mais qu’est-ce que tu fais ? Il faut mettre la musique !"
Comment s’est fait ton départ de l’ASSE ?
En 2016, c’est le club qui a voulu que je parte, j’ai demandé pourquoi quand des clubs viennent chercher des joueurs vous vendez et pas moi ? On m’a dit tu vas être difficile à remplacer, tu es l’enfant du club comme Perrin. C’est à ce moment-là que j’ai entendu qu’on parlait dans mon dos pour me remplacer, j’ai dit à galtier, je ne viens pas en stage, car on veut me faire partir. Je veux discuter à l’amiable pour partir. Je me suis entrainé avec la réserve. Il y avait moi et Mollo. Le coach Laurent Batlles ne disait que du positif de nous, malgré tout, on était ceux qui venaient à l’heure et partaient les derniers. Pendant ce temps, ça parlait dans notre dos, et j’ai fini par partir au Qatar. J’ai regretté car je voulais poursuivre ma carrière à Saint-Etienne et avoir un rôle dans l’encadrement des jeunes.
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L’ASSE et cette descente en ligue 2
Je pense que quand les clubs de ligue 2 affrontent Saint-Etienne s’est plus difficile, car pour eux ils affrontent un club de ligue 1. Ils ont pris ça à la légère, les 6 premier mois ont été difficiles, mais ça commence à aller mieux, ce sera difficile, jusqu’à la fin de saison, à domicile comme à l’extérieur. Il faut tout faire pour ne pas descendre en National. Au fond de moi je pense que le club va se maintenir et montra l’année prochaine en ligue 1, j’ai confiance ! Au Sénégal, tout le monde parle de Saint-Etienne, les poteaux carrés… on en parle encore !
La défense de l’ASSE
"La défense s’est chaud (38 buts encaissés). Je pense que l’on a pas mis les joueurs qu’il faut. Il faut mouiller le maillot, sinon tu ne peux pas donner. Quand tu viens à Saint-Etienne, il ne faut pas croire que tout est rose. Il faut avoir plus de confiance. La capacité que tu as, tu peux le faire que quand tu as la confiance. C’est pour ça qu’aujourd’hui on encaisse à tous les matchs. J’en ai discuté avec Perrin, je lui ai dit il faut changer. Je pense que pour défendre ce club, il faut connaître le club, les supporters qui sont toujours-là.
Pour moi, il faut beaucoup dialoguer avec les joueurs. Sinon, il y aura des désaccords. Galtier au début ne comprenait pas les joueurs, mais après quand il a compris, il dialoguait. Quand tu n’étais pas sélectionné dans le groupe, tu savais pourquoi au moins, et tu n’étais jamais fâché."
Sa relation avec Perrin
C’est mon frère de sang. On s’appelle beaucoup, on discute, même quand le club ne va pas bien. Il connaît très bien son rôle de directeur sportif, c’est un poste difficile, mais il va le gérer. Beaucoup de choses vont changer et s’améliorer, vous allez voir. Il faut qu’il soit bien entouré et que la dernière décision lui appartienne et qu’on lui laisse son travail de directeur sportif. Si le club le laisse travailler, il fera un très bon travail.
Son numéro 26
C’est mon numéro fétiche, qui me donne de la chance, tous les trucs que je fais je mets le 26, c’est pour ça que je prends ce numéro.
L’ensemble de l’interview est à retrouver sur le compte instagram de TotalASSE
