Et si on arrêtait de parler tactique à Saint-Étienne ? Après la gifle reçue à Annecy, beaucoup pointent du doigt Horneland. Et si le vrai souci était ailleurs : l’ASSE souffre d’un mal plus profond. Un manque d’humilité palpable.
L'ASSE a réagi face à Pau, mais doit à présent enchainer. Des prestations récentes qui nous ont inspiré un avis tranché :
Une victoire qui ne doit pas tout effacer
La victoire face à Pau est éclatante. 6-0. Du jeu, des buts, un Chaudron en ébullition. Alors évidemment, l’opinion publique se calme. Mais ces mêmes supporters qui s'interrogeaient, à juste titre, après Annecy, sont en droit de ne pas oublier si vite. Car la semaine dernière, c’est bien Horneland qui était le coupable idéal. Pas l’homme pour monter ? Un projet tactique bancal ? Et si la tactique n’était pas le principal problème de l’ASSE.
Horneland a ses limites, mais il a un plan
Oui, Horneland ne change presque jamais son onze. Ses plans manquent parfois de variété. Certains joueurs tirent la langue. La défense reste friable. Les critiques peuvent légitimement s'entendre. Toutefois, notons qu'Horneland a un projet lisible. Il sait où il veut aller et comment y aller. Il l’explique. Il propose un football énergique et ambitieux, bien que peu pragmatique. Geoffroy-Guichard est plein, et c’est aussi pour ce genre de football qu’on s’y presse à nouveau. Il y a un cap et une philosophie.
Et peut-être que ce projet montrera ses limites à l’échelon supérieur. Mais en Ligue 2, ce plan peut – et doit – fonctionner.
Alors, posons-nous la vraie question : Le mal n'est-il pas ailleurs ?
ASSE : club malade d’une fausse humilité
Depuis plusieurs saisons, le mot "humilité" revient comme un slogan creux. Puel l’évoquait. Dupraz aussi. Puis Batlles. Puis Dall’Oglio. Et maintenant Horneland. Le problème ? À Saint-Étienne, l’humilité est devenue un mot marketing, pas une valeur vécue.
La réalité du vestiaire ? Des tensions. Des altercations. Des ego qui dépassent le collectif. Une communication interne totalement déconnectée du terrain : on évoque préparer l’Europe la semaine où l’on se fait humilier par Annecy…
Et sur le terrain ? Une équipe passive en début de match. Aucune réaction à l’expulsion de Miladinovic. Une attitude sans âme. Ce n’est pas la tactique qui fait défaut ici, c’est l’état d’esprit.
L’ASSE doit entamer une transformation culturelle
Nous sommes en Ligue 2. Nouveau coach. Nouveau propriétaire. Une page blanche à écrire. Mais la vraie révolution à opérer n’est pas tactique, elle est culturelle.
L’humilité doit devenir un fait, pas une posture.
- Elle s’observe dans les duels, l’intensité, la rigueur.
- Elle se vit dans le vestiaire, dans la cohésion du groupe.
- Elle s’applique dans les choix de management, la gestion du staff, et dans la communication du club.
- Elle doit être incarnée, jour après jour, par les dirigeants eux-mêmes.
Aujourd’hui, l’ASSE est un club qui parle d’humilité sans en donner la preuve. Et le cœur du problème est peut-être là ces dernières années.
Des dirigeants attendus au tournant
Alors, oui, on pourra reparler tactique. Mais l'ASSE doit appuyer la base de son projet, sur l’exemplarité, la cohésion et l’humilité. Horneland peut échouer comme réussir. Mais à l’heure actuelle, il est loin d’être le principal responsable.
Le club joue comme il est dirigé. Et sur ce point, les nouveaux dirigeants, envers qui nous avons placé beaucoup d’espoir, doivent encore nous convaincre.
 
					 
							