Le dernier appel d’offres pour les droits TV de la Coupe de France (2026-2030) lancé par la FFF a échoué. Aucun diffuseur n’a proposé une offre suffisante. La compétition peine à séduire. Effrayant.

Les temps changent, même pour une institution comme la Coupe de France. La Fédération française de football (FFF) espérait relancer l’intérêt autour des droits de diffusion pour les prochaines éditions (cycle 2026-2030). Résultat : l’appel d’offres est un échec. Aucun des candidats n’a atteint le prix de réserve fixé par la FFF. Un signal inquiétant.

Aujourd’hui, France Télévisions et beIN Sports versent ensemble 12 millions d’euros par saison pour diffuser la Coupe de France. Un montant qui semble déjà difficile à renouveler. Face à ce constat, la FFF n’a plus d’autre choix que d’entamer des négociations de gré à gré avec les diffuseurs intéressés. L’objectif ? Sauver ce qui peut l’être en négociant en direct avec les diffuseurs.

Des lots proposés, mais aucun ne séduit

Selon les informations de L'Équipe, plusieurs options avaient été proposées aux chaînes. Le « lot A » reprenait les contours actuels de France Télévisions : cinq matchs dès les 32ᵉˢ de finale de Coupe de France, puis l’affiche principale de chaque tour, jusqu’à la finale. Le « lot B », lui, offrait 53 matchs supplémentaires, avec co-diffusion possible.

Enfin, la FFF proposait un « lot AB’ » : 63 matchs en exclusivité dès les 32ᵉˢ, un pack complet pour un diffuseur unique. Mais aucune offre financière ne s’est rapprochée des attentes de l’instance, dont le prix de réserve reste confidentiel.

Ce revers tombe mal. La Fédération présentera ce samedi un déficit de 8 millions d’euros pour l’exercice 2024-2025. L’enjeu des droits TV de la Coupe de France devient donc capital pour l’équilibre économique de l’instance.

La Coupe de France a perdu de son attrait

Si la magie de la Coupe de France reste intacte sur le terrain, elle semble désormais peiner à faire recette sur le petit écran. Évincée du prime time, concurrencée par d'autres compétitions plus « bankables », la doyenne des épreuves françaises ne fait plus rêver les consommateurs et donc les diffuseurs.

La faute aussi à une programmation souvent illisible, et à des audiences qui s’érodent. La baisse d’intérêt des médias est un symptôme de plus de la dévalorisation progressive de cette coupe centenaire.

Reste à savoir si les discussions en cours permettront à la FFF de trouver un nouveau diffuseur prêt à parier sur la Coupe de France. Car sans exposition médiatique forte, c’est tout le symbole populaire de cette compétition qui pourrait s’éteindre à petit feu. Alarmant pour le football qu'on aime.

Source : L'Équipe