Pour leur retour à Geoffroy-Guichard, les joueurs de l’ASSE ont montré un véritable sentiment d’impuissance face au Havre. Battus pour la seconde fois consécutive, les stéphanois n’ont pas encore trouvé le chemin des filets en Ligue 1. De quoi déjà s’inquiéter ? Dans sa chronique pour Le Progrès, Patrick Guillou revient sur la rencontre.

Une équipe de l’ASSE timide à la maison

Les supporters stéphanois attendaient avec beaucoup d’impatience dans leur stade. Malheureusement, il a fallu faire sans la moitié du stade. En cette seconde journée de Ligue 1, les deux kops étaient suspendus. Malgré quelques banderoles déployées dans ces deux tribunes, le spectacle a logiquement été timide en tribune. Mais, ce fut aussi le cas sur le terrain. Du côté du terrain, la rencontre laisse un curieux sentiment.  » Curieuses impressions au coup de sifflet final. La première, c’est le sentiment global que l’équipe de Ligue 1 est moins forte actuellement que celle de Ligue 2. « 

Les 16 958 supporters présents dans les travées de Geoffroy-Guichard s’attendaient sans doute à un autre spectacle au vu de ce que les Verts avaient démontré à Monaco. Mais, durant les quatre vingt dix minutes, cette équipe de l’ASSE a connu plus de moments difficiles que de moments encourageants.  » Pour leur retour à Geoffroy Guichard, les Verts ont joué un match amical. Sans véritable intensité. Une rencontre pépère qui ressemble à une confrontation entre deux équipes du ventre mou. « 

Un problème à la relance ?

Et si le jeu stéphanois était trop prévisible pour ses adversaires ? C’est en tout cas ce que se demande Patrick Guillou, qui pointe du doigt la première relance.  » Pour créer des déséquilibres et des supériorités numériques dans le cœur du jeu, la première relance est importantissime. Or à Saint-Etienne, elle est souvent trop stéréotypée. L’adversaire est rarement surpris. « 

C’est sans doute l’un des points faibles des stéphanois qui ont pour le moment éprouvés de nombreuses difficultés pour ressortir proprement et rapidement les ballons. Afin de se défaire de la pression adverse, plusieurs solutions existent. » Est-ce que tu repars avec tes deux centraux ? Est-ce que ta sentinelle vient s’intercaler au niveau de ton axe défensif ? […] Tu repars avec deux six à la même hauteur ? Est-ce que tu construis tes circuits avec un milieu à plat ou en losange ? «