L’AS Saint-Étienne se rend ce dimanche à l’Allianz Riviera pour affronter un OGC Nice en pleine tempête. Si, sportivement, les Verts savent qu’un déplacement sur la Côte d’Azur n’est jamais anodin, le contexte extra-sportif niçois mérite une attention particulière. En interne, le club azuréen a officiellement enclenché une opération sauvetage. a sa tête, Jean-Pierre Rivère et Maurice Cohen.

Vendredi, Jean-Pierre Rivère et Maurice Cohen ont acté leur retour à la tête de l’OGC Nice, respectivement comme président et vice-président délégué. Deux figures historiques rappelées en urgence pour tenter d’enrayer une spirale négative qui menace clairement le club. Et dans leurs mots, un passage n’a pu échapper aux observateurs… ni aux supporters stéphanois.

Rivère : « On ne va peut-être pas gagner dimanche… mais l’objectif, c’est le maintien »

Face aux médias, Jean-Pierre Rivère n’a laissé planer aucune ambiguïté sur la situation sportive de Nice. À plusieurs reprises, il a insisté sur un point central : le club joue désormais le maintien. « On ne va pas gagner peut-être dimanche. Mais ce n’est pas grave. L’objectif… bien sûr qu’on a tous envie de gagner dimanche. Mais l’objectif, c’est le maintien. »

Un aveu rare, surtout à quelques jours d’un match officiel. Pour les supporters de l’ASSE, ces mots ne sont pas anodins et inhabituels, surtout venant d'un dirigeant d'un club de l'étage au-dessus. Ils traduisent un club qui n’aborde plus ses rencontres avec une logique de domination, mais avec la peur de tomber plus bas. Nice reste sur une série très négative, avec neuf défaites consécutives toutes compétitions confondues. Dans ce contexte, la réception de Saint-Étienne apparaît moins comme un match de gala que comme un épisode parmi d’autres dans une saison devenue anxiogène.

Une crise profonde, assumée publiquement

Rivère et Cohen n’ont pas cherché à minimiser la situation. Au contraire. Le terme est revenu plusieurs fois : le mal est profond. Les deux dirigeants parlent d’un club en souffrance, d’une spirale mentale négative, d’un environnement troublé. Pour tenter de redresser la barre, ils ont accepté une mission de cinq mois, bénévole, avec un objectif unique : maintenir l’OGC Nice en Ligue 1. Pas question de promesses sportives, ni de discours ambitieux sur le jeu ou les résultats immédiats.

Maurice Cohen l’a résumé clairement : « On vient en commando jusqu’à la fin de saison. »

Un discours qui parle aux supporters de l’ASSE

Difficile, pour un supporter stéphanois, de ne pas faire le parallèle. Crise de résultats, spirale négative, nécessité de s’unir, discours sur l’état d’esprit et le mental… Autant de thèmes bien connus à l'ASSE ces dernières saisons.

Mais pour les Verts, ce déplacement à Nice prend une autre dimension. Les hommes d'Horneland affronteront une équipe fragilisée, consciente de ses limites actuelles, et dont les dirigeants eux-mêmes relativisent l’enjeu immédiat du résultat. Attention toutefois : un club acculé peut aussi se montrer dangereux. Rivère l’a reconnu sans détour : « Quand la tête vacille, c’est plus compliqué. » À Saint-Étienne de savoir si ce dimanche, c’est celle de Nice… ou celle des Verts… qui tiendra le mieux.