Le Parc des Sports d’Annecy a accueilli ce samedi soir la rencontre entre le FC Annecy et l’AS Saint-Étienne, disputée dans le cadre de la 11ᵉ journée de Ligue 2 BKT. À l’issue de la rencontre, les deux entraîneurs, Laurent Guyot pour le FCA et Eirik Horneland pour les Verts, ont livré leurs impressions à chaud au micro de beIN Sports. L’occasion pour chacun d’eux de revenir sur la prestation de leur équipe.
Laurent Guyot (FC Annecy) : « On est forcément très contents d’avoir battu Saint-Étienne. C’est quand même Saint-Étienne, un grand nom du football français. On peut dire ce qu’on veut, il y aura sans doute beaucoup de commentaires après ce match-là. Mais, comme le dit souvent Arsène Wenger, les résultats sont généralement très serrés. Et quand ils ne le sont pas, c’est qu’il y a eu des événements particuliers dans le match. L’expulsion a évidemment été un élément déterminant dans le score final.
Malgré cela, on a su rester sur nos principes de jeu, sans se relâcher. Ce qui me rend le plus heureux, au-delà des trois points, c’est ce retour au Parc des Sports. Il y avait du monde, de la ferveur, une vraie communion. On a pris du plaisir et on a fait plaisir aux gens. Je crois qu’il y avait plus de 1 100 partenaires présents ce soir dans une salle, et c’est une grande satisfaction de pouvoir offrir une telle soirée à tout le monde. »
Guyot : "C’est quand même Saint-Étienne, un grand nom du football français"
« Maintenant, on reste lucides : on a 15 points, et il en manque encore beaucoup pour atteindre notre objectif prioritaire, à savoir le maintien. On sait qu’on a un déplacement très compliqué dès mardi à Rodez. Après une victoire comme celle-là, il faut surtout faire attention à ne pas tomber dans l’excès. Les entraîneurs le savent, on se sert parfois d’images ou de déclarations pour motiver les joueurs, et il ne faut pas donner trop de matière à l’adversaire. Il faut exprimer sa joie, bien sûr, mais sans en faire trop. Quand on est jeune, on a parfois un peu de mal à mesurer les choses… Les lunettes de soleil, le cri de guerre, tout ça, ce n’est pas bien grave, mais ça ne doit pas devenir une habitude. Il faut célébrer, oui, mais avec respect. Et surtout, bien récupérer pour mardi. »
Horneland (ASSE) : "J’assume pleinement ma responsabilité"
Eirik Horneland (ASSE) : « Honnêtement, je crois qu’on n’a pas vu du football ce soir. Il y a eu un vrai manque de résilience, d’engagement, mais aussi d’attitude. Mon équipe n’était pas prête à disputer ce match dans les conditions qu’il exigeait. Et là-dessus, j’assume pleinement ma responsabilité. À 100 %. Il va falloir qu’on analyse ce qui s’est passé, la manière dont on a abordé la rencontre, notre comportement sur le terrain.
C’est un problème que nous avons déjà identifié, mais qu’il faut maintenant résoudre. Nous avons beaucoup de talent dans cette équipe, mais nous n’avons pas réussi à jouer au football comme nous savons le faire. Tout commence avec l’énergie, l’intensité, et ce soir, dès le début, elle n’était pas là. Pas assez en tout cas. C’est un problème sérieux, et c’est à moi d’y remédier. »
Horneland (ASSE) : "Quelque chose de cassé ? C’est difficile à dire !"
« Est-ce qu’il y a quelque chose de cassé ? C’est difficile à dire. Je pense surtout qu’on a perdu notre rythme, notre pression, notre concentration. Ce sont des éléments essentiels qu’il va falloir vite réparer, sinon on ne pourra pas avancer. Le début du match a été très compliqué. On a senti une fragilité dès les premières minutes, puis l’expulsion a évidemment tout aggravé. Après 25 ou 30 minutes, on a réussi à retrouver un peu de contrôle, à s’imposer davantage dans le jeu, mais le mal était fait. Le problème, c’est ce démarrage sans intensité, sans rythme, dès le coup d’envoi.
Avec tous les joueurs de qualité que nous avons, on ne peut pas se permettre de perdre un match de cette manière. Ce qui nous manque aujourd’hui, ce n’est pas le talent, c’est l’attitude. L’engagement, la concentration, la capacité à affronter les moments difficiles. Jouer à Saint-Étienne, c’est vivre avec la pression, et il faut l’accepter, la transformer en force. C’est ce que nous devons apprendre à faire dès maintenant. »